Basket – Abou Dhabi 2025: Riyadi prend sa revanche et décroche le titre
Riyadi a battu Charjah (88-75) en finale du tournoi d'Abou Dhabi. ©Photo: Fédération libanaise de basketball

Riyadi Beyrouth a dompté Charjah 88-75, en finale de l’Abu Dhabi International Basketball Championship au club Al-Jazira. Cette victoire constitue un parfait dénouement après la déconvenue du premier tour où les Jaunes avaient laissé filer 19 points d’avance. Une réponse de champion, nette et sans bavure.

Le décor

Charjah démarre au rupteur et vire en tête 26-24, dix minutes plus tard. Riyadi ne panique pas, hausse le ton défensif et déroule collectivement: 46-35 à la pause, puis gestion autoritaire au troisième acte (65-56) avant de verrouiller la vitrine dans le money-time pour couper le ruban à +13.

Le film du match

Riyadi renverse le tempo au deuxième quart en fermant la raquette, en sécurisant le rebond et en trouvant des angles propres à mi-distance. L’idée est simple et payante: couper les premières options de Charjah, forcer la passe supplémentaire et courir sur première intention. La bascule s’opère autour de la mi-temps, avec une série de stops, deux tirs ouverts dans le corner et un and-one en transition qui creuse l’écart et fait changer la finale de main.

Les hommes de la finale

Dans ce match pour le titre, Maurice Kemp a donné le la. Ses 20 points et 8 rebonds n’ont pas seulement compté sur la ligne des stats: ils ont servi de boussole, alternant face-up et attaques tranchantes pour maintenir Riyadi au-dessus de la mêlée. À l’intérieur, Ivan Buva a posé sa marque, 16 points et 10 prises, mais surtout une présence constante qui a tenu la peinture et protégé la dynamique collective. Sur le périmètre, Amir Saoud a réglé la montre et le tempo: 17 points, 6 passes et la justesse des choix lorsque la pression montait. Perrin Buford a trouvé les interstices au bon moment, créant des brèches et distribuant juste pour garder le flux. Et puis il y a eu Hayk Gyokchyan, partout où il fallait être: 11 points, 9 rebonds, de l’activité sur chaque séquence charnière – un impact qui explique sans discussion son sacre de MVP du tournoi.

Les distinctions, en toute logique

Au coup de sifflet final, les honneurs ont suivi la copie rendue: Hayk Gyokchyan a été élu MVP pour la constance et l’influence des deux côtés du terrain. Dans un rôle de dynamiteur de banc parfaitement assumé, Amir Saoud a reçu la distinction de meilleur sixième homme. Sur la ligne de touche, la lecture d’Ahmed Farran a fait la différence: le titre de meilleur coach récompense des ajustements précis entre la phase de groupes et la finale, et une gestion des rotations au cordeau.

La revanche, mode d’emploi

Battu en poules par Charjah après avoir dilapidé 19 longueurs, Riyadi a corrigé le tir là où ça piquait: pression sur porteur mieux maîtrisée, rebond sécurisé, rotations resserrées au cœur du troisième quart et sélection de tirs épurée dans les dix dernières minutes. Résultat: un run maîtrisé au deuxième quart, aucune brèche dans le dernier, et une fin de rencontre déroulée avec l’assurance d’un collectif sûr de ses forces.

Le message est clair: quel que soit le contexte – amical de haut niveau ou rendez-vous officiel – Riyadi avance pour couper le ruban. Profondeur de banc, exécution après temps mort, densité au rebond et leadership partagé dessinent déjà une feuille de route solide pour la saison à venir, en championnat comme sur la scène régionale.

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