Le gouvernement rejette trois lois sur les loyers et les écoles
À l'issue de la réunion du Cabinet, qui s'est tenue dans la matinée du vendredi, le ministre sortant de l'Information, Ziad Makari, a annoncé que «trois lois relatives aux loyers et aux établissements scolaires ont été rejetées et que la question de la nomination d'un chef d'état-major n'a pas été soulevée». 

Il a, dans ce sens, expliqué que le Premier ministre sortant, Najib Mikati, «attend la réponse du ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, concernant la nomination d'un nouveau chef d'état-major». 

On rappelle, à cet égard, qu’outre le poste de chef d’état-major, vacant depuis le départ à la retraite du général Amin el-Orm le 24 décembre 2022, deux autres sièges devraient être pourvus au sein du Conseil militaire, qui regroupe six membres: ceux d’inspecteur général et de directeur général de l’administration.

Réagissant au rejet des lois par le gouvernement, le président de la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice, Georges Adwan, a dénoncé la démarche du Cabinet, considérant que le rejet des lois relève uniquement des fonctions du président de la République. Sur sa plateforme X, M. Adwan a ainsi écrit: «Le pouvoir donné au président de la République de renvoyer les lois à la Chambre des représentants pour réexamen conformément à l'article 57 de la Constitution découle du serment opérationnel en vertu duquel il jure de veiller aux dispositions de la Constitution.» Ainsi, «ce pouvoir est exclusivement réservé au président de la République et, par conséquent, ni le Premier ministre ni le Conseil des ministres n’ont le droit de rejeter les lois que le chef de l’exécutif est tenu de publier».

Concernant le dossier des déchets, M. Makari a confirmé que parmi les dix points étudiés, «certains ont été approuvés, alors que d'autres seront soumis à une étude plus approfondie».


Se prononçant sur la question des réserves potentielles d’hydrocarbures offshore du Liban, le ministre a indiqué que «les amendements nécessaires y ont été apportés». Ces modifications visent à réintégrer des clauses qui figuraient dans les contrats signés en 2018 avec le consortium mené par le Français TotalEnergies pour explorer les blocs n°4 et n°9 de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise. Clauses qui avaient été supprimées de ces accords en 2019, lorsque le second tour d’attribution pour plusieurs autres blocs de la ZEE avait été lancé.

Présidant la séance gouvernementale qui s’est tenue vendredi matin au Grand Sérail, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a exprimé la nécessité de mettre en œuvre toutes les résolutions internationales, dénonçant les agressions israéliennes et la violation par Tel-Aviv de ces résolutions. Il a, par ailleurs, abordé la question des incitations financières et de l’incident survenu dimanche à l’aéroport de Beyrouth.



Réuni vendredi, le Conseil des ministres s'est penché sur 34 points figurant à l’ordre du jour ainsi que sur les dix autres points proposés par le ministère de l’Environnement et le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) pour assurer la continuité de la gestion des déchets.

Ont participé à la séance gouvernementale le vice-premier ministre, Saadé Chami, ainsi que les ministres sortants de l’Éducation, Abbas Halabi; de l’Information, Ziad Makary; du Développement administratif, Najla Riachi; de l’Industrie, Georges Bouchikian; de l’Économie, Amine Salam; des Télécommunications, Johnny Corm; de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui; de l’Environnement, Nasser Yassine; du Tourisme, Walid Nassar; de la Culture, Mohammad Mortada; de la Santé, Firas Abiad; du Travail, Moustapha Bayram; du Transport et des Travaux publics, Ali Hamiyé; et de l’Agriculture, Abbas Hajj Hassan. Le directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair ainsi que le secrétaire général du Conseil des ministres, le juge Mahmoud Makkiyé, y ont aussi pris part. 
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