Le film «Sacré-Cœur» crée l’événement à Beyrouth avec une avant-première marquante
Sacré-Cœur enflamme le Liban et s’apprête à conquérir le monde. ©Saje Distribution

Le film Sacré-Cœur, déjà phénomène en France, a été présenté en avant-première au Liban en présence de ses réalisateurs, Steven et Sabrina Gunnell. Un lancement symbolique avant sa sortie en salles en décembre et une tournée internationale ambitieuse prévue en 2026.

Après avoir séduit la France, Sacré-Cœur poursuit sa trajectoire singulière sur la scène internationale. Coréalisé par Steven et Sabrina Gunnell, le film a été dévoilé en avant-première à Beyrouth, une étape majeure avant sa sortie officielle dans les salles libanaises en décembre. Organisé en présence des deux réalisateurs, l’événement a rassemblé un public large et varié, illustrant la portée universelle du film.

Dans une salle comble, croyants et curieux se sont retrouvés pour découvrir une œuvre qui, à l’instar de La Passion du Christ de Mel Gibson, rassemble autour de la figure du Christ des spectateurs venus d’horizons multiples. Mais là où Gibson misait sur la force brute et la violence, Sacré-Cœur choisit la douceur, l’espérance et explore, avec sensibilité, le don de soi et l’amour inconditionnel au cœur de la spiritualité chrétienne.

À Beyrouth, la projection a donné lieu à un échange vivant entre réalisateurs et spectateurs, preuve de la capacité du film à toucher au-delà des clivages religieux. De nombreux témoignages ont souligné combien le film suscite réflexion, apaisement et inspiration, en résonance avec des sensibilités diverses.

Un accueil exceptionnel au Liban

De retour d’un séjour de trois jours au Liban, Steven Gunnell partage sur Facebook: «C’était complètement fou ces trois jours au Liban ! Près de 6 000 tickets vendus pour les avant-premières. Nous avons participé à cinq projections, chacune réunissant plusieurs centaines de personnes devant un public incroyable, manifestement conquis.»

Au total, six avant-premières se sont succédé en quatre jours, traduisant un enthousiasme rare pour un film à forte dimension spirituelle. Entre deux projections, l’équipe a découvert la culture libanaise, dégusté les spécialités locales et visité des sites emblématiques tels que Notre-Dame du Liban et le sanctuaire de Saint Charbel.

Toujours sur Facebook, Steven Gunnell résume avec humour: «On part quatre jours au Liban… Six avant-premières, quatre chich taouk, trois homous, deux visites à Notre-Dame du Liban et à Saint Charbel, une glace fleur d’oranger/pistache et hop! Retour à Paris, où on nous annonce que Sacré-Cœur a franchi la barre des 460 180 entrées. Merveilleux !»
Avec Sabrina Gunnell, il rend également hommage au public libanais: «Les Libanais, on vous aime !»

En France, Sacré-Cœur a déjà dépassé les 400 000 entrées et continue d’attirer de nouveaux spectateurs grâce à un puissant bouche-à-oreille. En Afrique et dans l’océan Indien, l’enthousiasme est similaire : à l’île Maurice, plus de 7 000 entrées en deux semaines ; en Côte d’Ivoire, 2 300 spectateurs sur un seul week-end.

Ce succès, rare dans le cinéma spirituel contemporain, rappelle celui de La Passion du Christ, qui avait rassemblé un public international autour de la foi. Sacré-Cœur attire aujourd’hui des foules venues de tous horizons, en quête de sens, d’espérance et d’une lumière capable de traverser les épreuves de notre temps.

Pour rappel, le succès de Sacré-Cœur en France s’est accompagné d’une vive polémique. Plusieurs projections ont été annulées ou contestées dans certaines villes, au nom de la laïcité et de la neutralité de l’espace public. Certains réseaux de salles ont refusé de diffuser le film, jugé trop prosélyte ou associé à une vision conservatrice du christianisme, tandis que des collectivités ont interdit son affichage sur leurs réseaux de transports. Ces décisions ont suscité un large débat sur la place du religieux dans la culture et sur les limites de la liberté d’expression artistique. Pour les partisans du film, il s’agit d’une œuvre spirituelle répondant à une quête de sens, légitime dans un paysage culturel pluraliste. Pour ses détracteurs, sa dimension spirituelle questionne la frontière entre création artistique et prosélytisme, soulignant ainsi la sensibilité du débat autour du religieux en France.

Un lancement international construit sur le temps long

Le Liban compte parmi les premiers pays à accueillir Sacré-Cœur en dehors de la France, confirmant la dimension universelle et le rayonnement croissant du film avant sa sortie en salles libanaises. Après Beyrouth, la stratégie de diffusion s’affirme résolument internationale: Pologne et Italie en février 2026, Canada en mars, Espagne entre mai et juin, puis États-Unis en juin 2026. Des discussions avancées sont également en cours avec plusieurs pays d’Europe, d’Amérique latine et d’Asie pour élargir encore la dynamique.

Présenter le film en avant-première à Beyrouth n’est pas le fruit du hasard: la capitale libanaise, carrefour entre Orient et Occident, symbolise l’universalité du message porté par Sacré-Cœur. En y lançant sa tournée hors Europe, le film affirme sa volonté de s’adresser à tous.

Comme l’accueil chaleureux à Beyrouth l’a prouvé, Sacré-Cœur parvient à inspirer et éveiller l’espérance, bien au-delà du cercle religieux. Dès décembre, il poursuivra sa route sur les écrans libanais, ouvrant une aventure mondiale qui pourrait bien marquer l’histoire du cinéma spirituel.

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