Mannschaft, mode démolition: billet composté pour le Mondial 2026
L’avant-centre allemand Nick Woltemade (à droite), rendement de buteur, allure de patron ©AFP

Giflée à l’aller (0–2), l’Allemagne a répondu en patron à Leipzig : 6–0 face à la Slovaquie, un récital offensif qui efface les doutes et valide, avec panache, la qualification pour la Coupe du monde 2026.  

Il y a des soirs où tout se remet à l’endroit. Sous un froid piquant, la Red Bull Arena a vu une Allemagne compacte, verticale et affamée. D’abord une occupation méthodique du camp slovaque, puis l’accélération au bon moment. Nick Woltemade a donné le ton d’une tête rageuse sur un service au cordeau de Joshua Kimmich. Serge Gnabry a ensuite doublé la mise après une transition propre, Leroy Sané a plié l’affaire avant la pause d’un doublé limpide sur deux inspirations signées Florian Wirtz. Quatre buts, quatre signatures, la sensation d’une équipe en clair-obscur ces derniers mois qui retrouve soudain la pleine lumière.

Maîtrise active après la pause

Leipzig a continué de vibrer après la reprise, non pas sur une gestion ronronnante mais sur une maîtrise active : pressing à la perte, couloirs libérés, variations à une touche. Ridle Baku, entré pour relancer le couloir, a ajouté sa griffe au terme d’un mouvement tranchant. Et comme pour boucler la soirée par une promesse, le jeune Assan Ouedraogo a marqué pour sa première cape, ballon guidé avec sang-froid, tribunes debout, sourire immense. Six buts, aucun frisson derrière, une copie propre de bout en bout qui parle autant aux chiffres qu’aux regards.

Remettre la défaite d’ouverture à sa place

On pourra toujours rembobiner la bande et reparler de la défaite inaugurale, criarde parce qu’inattendue. Elle restera ce qu’elle mérite d’être : un accident isolé dans une histoire de qualifications où l’Allemagne cède rarement. La réponse de Leipzig raconte autre chose : des circuits plus courts, un Wirtz chef d’orchestre, un Kimmich métronome, un Sané à lames vives, un Woltemade qui confirme la forme du moment, et surtout un cadre clair imposé par Julian Nagelsmann. L’Allemagne a retrouvé un rythme, une intention, une signature. Et, à la marge, ce plaisir si particulier de jouer en avançant.

Le message est parti de Leipzig pour faire le tour du continent : l’Allemagne ne revient pas, elle revient fort. Billet composté, doutes renvoyés au vestiaire, mode démolition enclenché — cap sur 2026, avec la sensation que la machine, cette fois, a vraiment redémarré.

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