Les Etats-Unis veulent que le Conseil de sécurité de l’ONU donne mandat jusqu’à fin 2027 au «comité de la paix» destiné à superviser la gouvernance à Gaza et à la «force de stabilisation internationale» prévus par le plan de paix de Donald Trump, selon le projet de résolution vu vendredi par l’AFP.
Après de multiples discussions séparées, les Etats-Unis ont réuni jeudi pour la première fois l’ensemble des membres du Conseil de sécurité pour présenter ce texte, selon des sources diplomatiques.
Le projet de résolution, qui a toutes les chances d’être modifié avant un vote à une date non déterminée, «endosse» le plan de paix du président américain qui a permis la mise en place le 10 octobre d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux ans de guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque du Hamas du 7-Octobre contre Israël.
Il salue la mise en place d’un «comité de la paix» censé être présidé par Donald Trump, organe de «gouvernance de transition» jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne «ait terminé de façon satisfaisante son programme de réforme».
Il «autorise» d’autre part le déploiement d’une «force internationale de stabilisation» (ISF) qui pourra utiliser «toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international»: appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l’Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement «des groupes armés non étatiques», protection des civils, formation d’une police palestinienne...
Et le projet de résolution précise que le «comité de paix» ainsi que «les présences internationales civiles et sécuritaires» seront autorisées jusqu’au 31 décembre 2027, avec une possibilité de prolongation de l’ISF.
S’il semble que les membres du Conseil soutiennent le principe de création du «comité de paix» et de la force, des sources diplomatiques notent qu’un certain nombre de questions sont soulevées par le texte, notamment sur l’absence d’un mécanisme de surveillance par le Conseil, sur le rôle de l’Autorité palestinienne, et sur les détails du mandat de l’ISF.
Plusieurs pays ont déjà évoqué être prêts à participer à cette force, notamment l’Indonésie, mais tiennent à un mandat du Conseil de sécurité pour effectivement déployer des troupes dans le territoire palestinien, selon des sources diplomatiques.
Et il pourrait être compliqué pour des troupes de certains pays musulmans de se retrouver dans un contexte d’affrontement direct face au Hamas, a noté un observateur auprès de l’AFP.
AFP



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