
De nombreux pays insistent sur l’envoi de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et sont prêts à participer à sa reconstruction, saluant l’accord trouvé en Égypte entre Israël et le Hamas sous l’égide de Donald Trump pour un cessez-le-feu et la libération d’otages.
Autorité palestinienne
Le président palestinien Mahmoud Abbas a «exprimé l’espoir que ces efforts soient le prélude à une solution politique permanente conduisant à la fin de l’occupation israélienne de l’État de Palestine et à l’établissement d’un État palestinien indépendant».
Pays médiateurs et de la région
Le chef de l’État turc Recep Tayyip Erdogan souhaite que son pays, dont une délégation est présente en Égypte dans le cadre des négociations en cours, «participe au groupe de travail qui surveillera» sa mise en œuvre sur le terrain.
«Il est crucial d’apporter d’urgence une aide humanitaire complète à Gaza, d’échanger les otages et les prisonniers et qu’Israël cesse immédiatement ses attaques», a-t-il ajouté.
«Pour permettre à Gaza de se relever, nous soutiendrons les efforts de reconstruction aux côtés de la communauté internationale», a encore dit M. Erdogan.
«Un cessez-le-feu, le retour des prisonniers et des détenus, la reconstruction de Gaza et l’ouverture d’un processus politique pacifique menant à l’établissement et à la reconnaissance de l’État palestinien signifient que nous sommes sur la bonne voie vers une paix et une stabilité durables», a commenté le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
«Le cessez-le-feu à Gaza est une étape clé pour mettre fin à la guerre, afin que les Gazaouis puissent vivre en sécurité et recevoir une aide sans entrave. (…) La Jordanie continuera de soutenir la quête de liberté et d’un État des Palestiniens sur leur sol national», a réagi le roi Abdallah II de Jordanie.
L’Arabie saoudite a souligné «le début d’une action sérieuse et urgente pour alléger les souffrances du peuple palestinien».
«L’Iran a toujours soutenu toute action ou initiative destinée à mettre fin à la guerre génocidaire, (à obtenir) le retrait des forces d’occupation, l’acheminement de l’aide humanitaire, la libération des prisonniers palestiniens et la réalisation des droits fondamentaux du peuple palestinien», a assuré son ministère des Affaires étrangères.
Les Émirats arabes unis espèrent que «cet accord constituera une avancée positive vers la fin des souffrances humanitaires» dans la bande de Gaza et «ouvrira la voie à un règlement juste et durable qui (…) rétablira la sécurité et la stabilité dans la région».
Chine et Russie
La Chine «prône le respect du principe de la gouvernance de la Palestine par les Palestiniens et promeut la mise en œuvre de la solution à deux États».
«Le fait qu’un cessez-le-feu soit constaté actuellement à Gaza ne peut que susciter une satisfaction générale», a dit le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Europe
Le président français Emmanuel Macron souhaite que l’accord permette «l’ouverture d’une solution politique fondée sur la solution à deux États», appelant Israël et le Hamas à «respecter strictement les termes» de l’accord.
«L’accélération» de la colonisation en Cisjordanie est toutefois «une menace existentielle» pour un État de Palestine, a-t-il mis en garde.
Il faut que cet accord, une «première étape cruciale», «s’accompagne de la levée immédiate de toutes les restrictions pesant sur l’aide humanitaire», a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.
«Les développements en Israël sont encourageants», a relevé le chancelier allemand Friedrich Merz.
«Il est maintenant temps de dialoguer, d’aider la population civile et de se tourner vers l’avenir», a lancé le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
L’Italie «est prête à contribuer à la stabilisation, à la reconstruction et au développement de Gaza», a affirmé la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.
L’Union européenne «continuera à soutenir l’acheminement rapide et sûr de l’aide humanitaire à Gaza. Et le moment venu, nous serons prêts à contribuer à la reprise et à la reconstruction», a promis la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
ONU
L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens rappelle qu’elle dispose «de médicaments et d’autres produits de première nécessité pour Gaza» et «de quoi nourrir l’ensemble de la population pendant les trois prochains mois».
L’OMS, l’agence spécialisée dans la santé publique, est «prête à monter en puissance dans ses efforts pour répondre aux besoins sanitaires urgents des patients à Gaza et à soutenir la réhabilitation du système de santé détruit».
«153 camions d’aide humanitaire ont été acheminés par la route secondaire du poste de Rafah en direction du point de passage de Kerem Abou Salem pour être livrés à la bande de Gaza», selon le Croissant-Rouge égyptien.
Autres réactions
«Nous sommes reconnaissants au président Trump et aux États-Unis pour leur leadership, ainsi qu’à tous les pays et dirigeants qui apportent leur aide», a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
«La Russie demeure aujourd’hui la principale source de guerre et de terrorisme dans le monde, et nous attendons une pression internationale juste et ferme sur cet agresseur afin d’instaurer une paix durable et une sécurité garantie», a-t-il poursuivi.
AFP
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