
Un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas s’est opposé au «comité de la paix» proposé par le président américain Donald Trump pour superviser le gouvernement de transition dans la bande de Gaza.
Interrogé sur la chaîne Al Araby sur une acceptation par le Hamas de cette autorité de transition, Osama Hamdan, un cadre du mouvement, a répondu: «Aucun Palestinien ne pourrait accepter. Toutes les factions, y compris l’Autorité palestinienne, rejettent ceci (ce comité, ndlr)».
Les commentaires d’Osama Hamdan interviennent alors que les parties ont signé jeudi en Égypte un accord en faveur de la première phase du plan de Donald Trump pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza devant conduire selon lui à une paix «durable».
La première phase de ce plan prévoit notamment la cessation des affrontements, la libération rapide des 47 otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza, dont 20 sont présumés vivants, et de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi que le retrait progressif des forces israéliennes.
Cette première phase ne prévoit pas de régler l’épineuse question de l’autorité chargée d’administrer la bande de Gaza, voire de superviser la reconstruction de ce territoire ravagé par deux ans de bombardements.
En dévoilant lundi son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, le président américain avait annoncé que l’ancien dirigeant travailliste britannique Tony Blair ferait partie du «comité de la paix» qui doit être présidé par Donald Trump lui-même.
«Personne ne veut retourner à l’ère des mandats et du colonialisme», a ajouté M. Hamdan en référence notamment à la période de la Palestine mandataire britannique.
Ce «comité de la paix» de technocrates, notamment locaux, proposé par Donald Trump devrait administrer la bande de Gaza avant de passer le flambeau à une Autorité palestinienne (AP) réformée.
Or le vice-président de l’Autorité palestinienne, rivale du Hamas, Hussein al-Sheikh a déclaré jeudi sur X que l’AP avait déjà achevé toutes les préparations nécessaires pour administrer Gaza après le conflit et superviser sa reconstruction.
AFP
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