
Le bateau Handala, exploité par le mouvement propalestinien «Flottille pour la liberté», est arrivé en Israël dimanche après avoir été intercepté par l'armée alors qu'il se dirigeait vers Gaza avec de l'aide humanitaire, a constaté un journaliste de l'AFP à Ashdod.
Les membres de son équipage (dont deux élues du parti français La France Insoumise) ont été appréhendés par les autorités israéliennes.
L'ONG israélienne Adalah a déclaré à l'AFP avoir envoyé des avocats au port d'Ashdod, dans le centre d'Israël, et exigé de pouvoir parler aux passagers du bateau, en vain.
«Après 12 heures en mer, à la suite de l'interception illégale du Handala, les autorités israéliennes ont confirmé l'arrivée du navire au port d'Ashdod», précise un communiqué de cette ONG spécialisée dans l'aide légale.
«Malgré des demandes répétées, les autorités israéliennes ont refusé aux avocats d'Adalah l'accès aux militants détenus afin de leur fournir une assistance juridique», ajoute-t-elle.
«Adalah réaffirme que les militants à bord du Handala participaient à une mission civile pacifique visant à briser le blocus illégal imposé par Israël sur Gaza. Le navire a été intercepté dans les eaux internationales et leur détention constitue une violation flagrante du droit international».
Plus tôt, le ministère israélien des Affaires étrangères avait déclaré que la marine avait arrêté le Handala pour l'empêcher d'entrer dans les eaux au large de la bande de Gaza. «Le navire se dirige en toute sécurité vers les côtes israéliennes. Tous les passagers sont sains et saufs», a-t-il déclaré.
Samedi, une vidéo diffusée en direct depuis le Handala montrait des soldats israéliens montant à bord du navire.
Un outil de suivi en ligne indiquait que le navire se trouvait dans les eaux internationales à l'ouest de Gaza.
Le navire a pris la mer pour tenter de briser le blocus naval israélien de Gaza et apporter une petite quantité d'aide humanitaire aux habitants du territoire, ravagé par plus de 21 mois de guerre.
Avant d'être arrêtés, les membres de l'équipage du Handala avaient déclaré dans un message publié sur X qu'ils entameraient une grève de la faim si l'armée israélienne interceptait le bateau et arrêtait ses passagers.
À bord se trouvaient des militants de dix pays et des journalistes.
Le Madleen, un précédent bateau envoyé par la même organisation, avait également été intercepté par l'armée israélienne dans les eaux internationales le 9 juin.
Les militants, dont la Suédoise Greta Thunberg, avaient finalement été expulsés par Israël.
AFP
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