Désarmement du Hezbollah: Le Liban a «encore beaucoup à faire», dit Ortagus
«Les États-Unis ont appelé à un désarmement total du Hezbollah. Et cela ne veut pas dire seulement au sud du Litani. Cela veut dire dans tout le pays», a affirmé l'émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, lors du Forum économique du Qatar.. ©Al Markazia

Le Liban a encore «beaucoup à faire» pour désarmer le Hezbollah, comme le prévoit l'accord de trêve conclu entre le mouvement chiite et Israël, a affirmé mardi à Doha l'émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus.

Les autorités libanaises «ont fait davantage ces six derniers mois qu'elles n'en ont fait probablement ces 15 dernières années», a-t-elle affirmé en réponse à une question sur le désarmement du groupe pro-iranien, lors du Forum économique du Qatar.

«Mais il y a encore beaucoup à faire», a-t-elle ajouté.

Le Hezbollah pro-iranien, seule faction à avoir conservé ses armes après la guerre civile au Liban (1975-1990), est sorti affaibli fin 2024 de plus d'un an d'hostilités avec Israël, dont deux mois de conflit ouvert, déclenchées par la guerre à Gaza.

L'accord de trêve conclu le 27 novembre prévoit notamment le démantèlement de son infrastructure militaire entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait total des forces israéliennes.

L'armée israélienne s'est toutefois maintenue dans plusieurs positions méridionales au Liban et continue de mener des frappes meurtrières dans ce pays, disant cibler le Hezbollah.

Le président libanais Joseph Aoun a affirmé fin avril que l'armée contrôlait désormais plus de 85% du sud du pays.

«Les États-Unis ont appelé à un désarmement total du Hezbollah. Et cela ne veut pas dire seulement au sud du Litani. Cela veut dire dans tout le pays», a poursuivi la responsable américaine, en appelant les dirigeants libanais à «prendre une décision».

Avec AFP

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