Le Hezbollah envisagerait un désarmement partiel face à des pressions croissantes, selon Reuters
Le Hezbollah envisagerait le dépôt partiel de ses armes, selon Reuters. ©Al-Markazia

Le Hezbollah aurait entamé des discussions internes sur la possibilité de réduire son rôle militaire, sans pour autant procéder à un désarmement complet, une réévaluation stratégique majeure dans le sillage de sa guerre dévastatrice avec Israël.

C’est ce qui du moins a été rapporté dans un rapport détaillé de l’agence Reuters publié le 4 juillet. 

Citant trois sources proches des délibérations en cours, le rapport indique que la formation pro-iranienne pourrait accepter de céder une partie de son arsenal, notamment ses missiles les plus sophistiqués et ses drones, à condition qu’Israël se retire du sud du Liban et cesse ses attaques. Le Hezbollah entendrait toutefois conserver des armes légères et des missiles antichars, considérés comme un outil de dissuasion face à d’éventuelles menaces futures.

Ce changement potentiel intervient dans un contexte de pressions financières inédites, de pressions politiques croissantes au niveau national et international, notamment de la part des États-Unis, et de recompositions régionales, comme la chute du président syrien Bachar el-Assad, l’un des principaux alliés du Hezbollah.

La formation aurait déjà remis plusieurs dépôts d’armes dans le sud du Liban à l’armée libanaise, conformément aux termes du cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la France. Selon les sources citées par Reuters, d’autres étapes dépendraient du respect par Israël de ses engagements, ainsi que de négociations politiques plus larges.

Si la direction du Hezbollah n’a pas confirmé ces discussions à Reuters, des comités internes restreints travaillent discrètement à examiner la future structure du groupe, sa direction, sa présence politique, son rôle social et ses capacités militaires. Un haut responsable impliqué dans le processus a confié à Reuters que le Hezbollah considère désormais l’arsenal accumulé au fil des décennies davantage comme un fardeau stratégique que comme un atout. «Toute cette puissance est devenue un point faible», a-t-il déclaré.

Cependant, le rapport de Reuters souligne que le désarmement total reste exclu à ce stade, le Hezbollah continuant à considérer sa branche armée comme essentielle tant pour sa défense que pour son identité.

 

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