Salaire minimum porté à 28 millions: un premier pas pour les travailleurs libanais
Le salaire minimum au Liban passe à 28 millions de livres : une hausse de plus de 50 %, première étape d’un plan progressif . ©Al Markaziya

Le ministre du Travail, Mohammad Haidar, a annoncé une hausse immédiate du salaire minimum dans le secteur privé, le portant à 28 millions de livres libanaises (environ 320 dollars au taux de change non officiel). Cette augmentation représente plus de 50% de revalorisation et marque la première phase d’un plan progressif visant à corriger les salaires dans un contexte économique toujours fragile.

La mesure a été adoptée à l’issue d’une réunion du comité de l’indice des prix, tenue au ministère du Travail en présence de représentants syndicaux, patronaux, de la CNSS, du ministère des Finances, de l’Institut national de la statistique ainsi que d’experts économiques.

Outre l’augmentation du salaire minimum, cette première étape prévoit un doublement des allocations familiales, une majoration de 2,5 fois des aides scolaires et le maintien des indemnités de transport à leur niveau actuel.

Cette proposition, qui sera soumise au Conseil des ministres pour approbation, ne constitue qu’un début. Le ministre a présenté une feuille de route en deux étapes, avec des réunions prévues tous les deux mois pour suivre l’évolution de la situation économique. Un bilan sera effectué en décembre, parallèlement à l’élaboration du budget 2026, pour envisager un ajustement plus large des salaires, y compris dans le secteur public.

Si les instances économiques ont accepté cette première phase, le syndicat des travailleurs a exprimé des réserves, notamment sur l’absence d’intégration immédiate de l’indice du coût de la vie. Pour le ministre, il s’agissait de choisir entre attendre ou agir avec les moyens disponibles: «Je préfère une augmentation partielle maintenant, plutôt que rien du tout. Le montant n’est pas suffisant, mais c’est une bouffée d’air. Je ne vends pas de slogans, je veux des résultats concrets.»

M. Haidar a finalement insisté sur la nécessité d’un processus graduel et adaptable, en lien avec la santé économique du pays, les finances publiques et la stabilité générale.

 

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