Le dollar dans le rouge avant la Fed
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Le dollar recule mardi, toujours plombé par les inquiétudes sur les répercussions de la politique commerciale menée par Donald Trump, en attendant davantage de clarté sur les orientations de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui se réunit jusqu'à mercredi.

Vers 15H25 GMT (17H25 à Paris), le billet vert perdait 0,27% face à l'euro, à 1,1345 dollar, et de 0,53% face à la livre, à 1,3368 dollar.

Les récentes données sur l'emploi, plus favorables qu'anticipé, ont tempéré les attentes en matière de baisse de taux américains, et le marché s'attend à ce que la Fed laisse ses taux inchangés mercredi.

Mais «cette position de la Fed (...) est déjà intégrée dans le marché», précise Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

La livre profite davantage que l'euro de l'actuelle «volonté de diversification hors dollar» des investisseurs, inquiets pour l'économie américaine, car «le Royaume-Uni bénéficie d'une relative stabilité politique, notamment par rapport à l'Allemagne», estime Kathleen Brooks, analyste chez XTB, interrogée par l'AFP.

Le conservateur Friedrich Merz a en effet subi un camouflet historique mardi, contraint à un second tour de scrutin devant les députés allemands pour tenter de se faire élire chancelier, après avoir échoué à obtenir la majorité requise au premier tour.

Après une forte hausse au cours des séances précédentes en raison de rumeurs sur de possibles accords commerciaux avec les Etats-Unis, le nouveau dollar de Taïwan refluait mardi de 0,69% face au dollar américain, et le won sud-coréen relâchait également du lest face au billet vert.

En Roumanie, après la victoire écrasante de l'extrême droite au premier tour de la présidentielle, le Premier ministre social-démocrate roumain Marcel Ciolacu a annoncé sa démission lundi, et été remplacé mardi temporairement par le ministre libéral de l'Intérieur.

La perspective que le candidat d'extrême droite George Simion remporte les élections le 18 mai suscite « des inquiétudes quant à un éventuel renoncement du pays à sa position pro-UE et sur la capacité du gouvernement à appliquer un resserrement budgétaire», alors que la Roumanie affiche le pire déficit public des Vingt-Sept, souligne Nicholas Farr, analyste chez Capital Economics.

Face à cette instabilité politique, le leu roumain chutait de 1,87% face au billet vert, à 4,4842 lei pour un dollar, et de 2,14% face à l'euro, à 5,0875 lei.

Ce mouvement inhabituellement abrupt indique d'après Bloomberg que la banque centrale roumaine a relâché son contrôle sur sa monnaie, jusqu'ici maintenue dans une fourchette étroite - dans le cadre d'un régime de «flottement contrôlé »du taux de change, où celui-ci peut fluctuer mais où l'autorité monétaire du pays peut intervenir pour le stabiliser ou l'orienter.

Avec AFP

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