Les Bourses mondiales résilientes et sages avant Noël

Les Bourses mondiales se reprennent lundi, dans le sillage de données d'inflation américaine rassurantes qui font doucement passer la pilule de l'importante déception causée par la Fed la semaine passée.

Dans les contrats d'avant séance à Wall Street, le Nasdaq était en légère hausse 0,39%, le S&P 500 quasi stable à +0,09%, et le Dow Jones perdait 0,15% à 12H40 GMT.

En Europe, Londres enregistrait une légère hausse de 0,33%, Paris suivait à +0,19% et Milan à +0,23%, tandis que Francfort était à l'équilibre avec -0,02%.

En ce début de semaine de Noël grignotée par des fermetures des places boursières, "les investisseurs continueront à agir avec beaucoup de prudence et de sélectivité", note l'analyste indépendant Andreas Lipkow, et "le volume des transactions devrait encore diminuer".

Signe d'une reprise, en Asie, l'indice Nikkei, vedette de la Bourse de Tokyo, a terminé en hausse pour la première fois en sept séances, montant de 1,19% à 39.161,34 points. La Bourse de Hong Kong gagnait 0,82% celle de Shanghai perdait 0,50%.

La place japonaise a rebondi "dans le prolongement de la progression des indices américains", ont souligné des analystes de Monex Securities.

Wall Street avait terminé en hausse au dernier jour d'une semaine "chaotique" sur les places financières, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank

Le moteur de cet optimiste renaissant: la publication vendredi de l'indice PCE aux Etats-Unis en novembre, l'indicateur d'inflation favori de la Réserve fédérale américaine, qui a moins progressé que le mois précédent et que les attentes du marché.

"Cela a permis d'atténuer les inquiétudes du marché suscitées par la prévision de la Réserve fédérale d'un (ralentissement de la) réduction des taux d'intérêt en 2025", explique John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le "soulagement" affiché des marchés résulte aussi du fait que "les États-Unis ont évité un +shutdown+ gouvernemental" de justesse, rappelle Ipek Ozkardeskaya, en votant samedi une loi qui assure le financement de l'Etat fédéral jusqu'à mi-mars.

Cette loi n'inclut pas de relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, que souhaite Donald Trump.

Selon Ipek Ozkardeskaya, que cette limite soit repoussée ou non, "en pratique, rien ne changera" et "la dette américaine continuera d'augmenter".

Dans ce contexte, le taux d'intérêt de l'emprunt à dix ans américain atteignait 4,54%, contre 5,42% vendredi. Celui de l'emprunt à 10 ans français atteignait 3,10% contre 3,08%, et son équivalent allemand 2,30% contre 2,28%.

Le pétrole dans le vert

Les cours du pétrole étaient hésitants: vers 12H30 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain perdait 0,24% à 69,29 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord perdait 0,26% à 72,75 dollars.

Le bitcoin reprenait 1,05% à 96.113 dollars.

Le dollar progresse modérément lundi, profitant de l'évitement du "shutdown" américain et de la perspective de baisses de taux plus modérées de la Fed. Le billet vert s'octroyait 0,37% par rapport à la monnaie européenne, à 1,0392 dollar.

VusionGroup s'étend

Le spécialiste des étiquettes électroniques prenait 15,73% à 12H10 GMT après avoir annoncé un accord avec Walmart aux Etats-Unis pour étendre la diffusion de ses produits dans ces enseignes américaines.

Nissan et Honda discutent de fiançailles

Le géant japonais de l'automobile Honda (+3,82%) et son compatriote en difficulté Nissan (+1,58%) ont décidé lundi d'ouvrir des négociations en vue d'une fusion qui donnerait naissance en 2026 au troisième constructeur mondial.

A 12H20 GMT, le français Renault, qui contrôle encore quelque 35% de Nissan (17% en direct, et 18,6% via une fiducie destinés à être graduellement cédés), reculait de 0,30%.

Volkswagen compacte

Le premier constructeur automobile européen Volkswagen (-2,64% à 12H20 GMT) va supprimer plus de 35.000 emplois en Allemagne d'ici 2030 et réduire sa production dans le pays, tout en évitant fermetures d'usines et licenciements dans le cadre d'un accord scellé vendredi pour tenter de sauver le groupe en crise.

Ce plan d'économies prévoit aussi des réductions d'environ 10% des rémunérations de près de 4.000 cadres pour les années 2025 et 2026, a rapporté ce week-end la Süddeutsche Zeitung.

 

Avec AFP

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