Des informations ont circulé, mardi, selon lesquelles certains anciens responsables syriens seraient entrés au Liban ou auraient transité vers d’autres pays via le Liban. Dans ce contexte, le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a assuré que les Forces de sécurité n’ont constaté “aucun mouvement inquiétant en direction du Liban”, ajoutant qu’“aucun membre de sécurité de l’ancien régime syrien n’est entré au Liban”.
“Les points de passages illégaux sont fermés et sous le contrôle de l'armée libanaise, et aucun Syrien faisant l'objet de poursuites ou ayant des dossiers judiciaires n'est autorisé à entrer au Liban”, a déclaré mardi M. Maoulaoui, au terme d'une réunion du Conseil central de sécurité intérieure.
“Les instructions sont strictes pour empêcher l'entrée anarchique des Syriens au Liban. Seules les personnes disposant d'un permis de séjour légal au Liban, d'un passeport étranger ou d'un titre de séjour étranger sont autorisées à entrer. Il est également possible d'entrer au Liban en transit après présentation d'un billet de voyage”, a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, il a affirmé que “tous les services de sécurité poursuivent leur travail” à la frontière, où “des renforts sont présents pour empêcher tout développement qui affecterait l'intérieur du pays”.
Le ministre a précisé que “les Syriens qui sont entrés au Liban au cours de la période précédente sont ceux qui ont une résidence légale et qui remplissent les conditions. Ils étaient au nombre de 8.400, avec plus de sorties que d'entrées, et nous nous attendons à plus de sorties lorsque la situation en Syrie se stabilisera”.
M. Maoulaoui a également annoncé que “neuf Libanais détenus dans des prisons syriennes sont arrivés au Liban”.
Quant au Premier ministre sortant, Najib Mikati, il a publié une déclaration sur la plateforme X pour faire le point sur la question.
“La politique du gouvernement libanais a toujours été de s'appuyer sur les lois libanaises et internationales, ce qu'il a poursuivi tout au long de la période précédente lorsque le Liban a accueilli des centaines de milliers de frères syriens”, peut-on lire dans le communiqué publié par le bureau médiatique de M. Mikati.
Ce dernier a affirmé suivre “de près cette question”, ayant “établi des contacts intensifs avec le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, le procureur général près la Cour de cassation, Jamal Hajjar, et le directeur général par intérim de la Sûreté générale, le général de division Élias el-Baïssari.
M. Mikati a indiqué avoir “donné ses directives pour que ce dossier soit soumis aux lois et règlements en vigueur, sous la supervision de la magistrature compétente et dans ce qui garantit l'intérêt du Liban et du peuple libanais ainsi que l'avenir des relations avec le peuple syrien”, selon le texte.
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