Azour appelle la communauté internationale à soutenir le Liban
Jihad Azour, le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI) ©Ici Beyrouth

Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a réitéré le besoin urgent pour le Liban d’un soutien de la communauté internationale afin d'atténuer la crise économique qu'il traverse, notamment en fournissant des subventions et en favorisant un règlement de la situation à laquelle il fait face en raison de la guerre avec Israël.

Dans un entretien accordé à l'Agence France-Presse (AFP), il a souligné que la priorité est de protéger les vies et de sauver les moyens de subsistance des populations, mais aussi d'apporter une aide humanitaire suffisante aux personnes qui ont tout perdu.

Il a appelé la communauté internationale à mettre fin aux conflits en cours à Gaza et au Liban et à fournir l’assistance nécessaire pour faire face à la terrible crise humanitaire, les exhortant à faire des dons à ce pays, qui souffrait déjà d'une situation économique très difficile avant le déclenchement de la guerre actuelle.

Par ailleurs, selon M. Azour, les raisons qui empêchent d’espérer des perspectives de croissance pour l'économie libanaise dans les circonstances actuelles sont la présence de destructions majeures dans les infrastructures, des dégâts importants dans les zones agricoles au sud du pays, des pertes en vies humaines, des destructions des moyens de production et, de manière plus générale, la perturbation de l’activité économique.

Dans un cadre plus large, le FMI a réduit ses prévisions de croissance pour la région dans son ensemble de 0,6 % par rapport à ses précédentes estimations publiées en avril. Cette réduction est principalement attribuée aux répercussions des conflits en cours à Gaza et au Liban.

Cependant, les répercussions économiques directes de ces deux conflits, en dehors des territoires palestiniens et du Liban, varient considérablement, et les pays de la région ont généralement su les atténuer, estime M. Azour. Il a ajouté que la Syrie est très touchée, mais que le FMI, qui n'a pas publié d'évaluation de ce pays depuis 15 ans, ne dispose pas des données nécessaires pour dresser un tableau précis de ces répercussions.

Il a par ailleurs souligné que la situation de l'Égypte lui permet de faire face à ce nouveau choc, notamment grâce au programme actuel du FMI, dont la valeur a été augmentée de 3 à 8 milliards de dollars en avril, spécifiquement pour l'aider à s'adapter aux évolutions.

Commentaires
  • Aucun commentaire