
Les cours d’or et de l’argent, valeurs refuges traditionnelles, ont calmé vendredi leur course folle, repassant en-dessous de leurs sommets historiques atteints cette semaine, après un accord sur Gaza.
Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, souligne qu’avec la possibilité d’un cessez-le-feu à Gaza, l’or est descendu sous la barre des 4.000 dollars qu’il a passé mercredi, et l’argent a également légèrement reflué, après s’être envolé jeudi jusqu’à 51,2350 dollars l’once.
L’armée israélienne a annoncé vendredi que le cessez-le-feu à Gaza était entré en vigueur depuis 09h00 GMT dans le cadre d’un accord avec le Hamas sur la libération des otages notamment.
Après un coup d’arrêt marqué surtout jeudi en fin de séance, l’once d’argent était toutefois repartie à la hausse vendredi, prenant 3,54% à 51,0310 dollars vers 09H25 GMT (11H25 à Paris).
Le métal précieux continue ainsi d’évoluer au-dessus des 50 dollars l’once, un seuil franchi la veille pour la première fois depuis au moins 1980, d’après l’agence Bloomberg qui s’appuie sur des données partielles de l’époque.
Vendredi vers 09H25 GMT, l’or progressait pour sa part de 0,42% par rapport à la clôture de la veille, à 3.994 dollars l’once.
Le billet vert, autre valeur refuge, faiblissait de 0,06% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,1572 dollar pour un euro, et perdait 0,21% par rapport au yen japonais.
Mais la devise américaine grappillait 0,06% à la livre britannique, à 1,3295 dollar.
En toile de fond, la paralysie budgétaire américaine («shutdown») entre dans son dixième jour et en conséquence, la publication de nombreuses données économiques, qui dépendent d’organismes fédéraux, sont suspendues, laissant les investisseurs sans grande visibilité sur l’état de santé de la première économie mondiale.
«Le dollar a tendance à s’affaiblir lorsque le gouvernement ferme ses portes», relève Mme Ozkardeskaya.
En France, le président de la République a convié les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale à 14H30 à l’Élysée, sauf le Rassemblement national (RN) et La France insoumise. Emmanuel Macron a promis d’annoncer le nom du prochain Premier ministre d’ici «vendredi soir».
Les investisseurs semblent plus optimistes sur la situation française en raison de «la nomination par le président Macron d’un remplaçant pour Sébastien Lecornu, au lieu de convoquer des élections législatives anticipées», vecteur d’instabilité politique, souligne Bas van Geffen, de Rabobank.
Autre facteur d’apaisement des craintes du marché selon l’analyste: le fait que M. Lecornu estime «possible» un accord sur le budget 2026 — dont la date butoir est lundi 13 octobre.
AFP
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