©La Nouvelle Union populaire, écologiste et sociale qui regroupe La France Insoumise, le parti socialiste, EELV et le parti communiste, projette de gagner la majorité parlementaire aux élections législatives. (AFP)
La campagne pour les élections législatives est lancée et la bataille sera probablement bien plus acharnée que celle qui avait été menée en 2017. En effet, de nombreux partis, et notamment la Nouvelle Union populaire, écologiste et sociale menée par Jean-Luc Mélenchon, projettent d'arracher la majorité parlementaire et donc le poste de Premier Ministre afin d'imposer un gouvernement de cohabitation au président Macron. Quant au parti présidentiel, récemment rebaptisé "Renaissance", il resserre les rangs et espère conserver la majorité absolue dont il disposait lors du précédent quinquennat.
Composition de l'Assemblée nationale sortante. (AFP)
La campagne des législatives commence pour de bon : les principaux partis - sauf le RN - se placent samedi en ordre de bataille, à cinq semaines du premier tour.
Investi pour un deuxième et dernier quinquennat en fin de matinée, Emmanuel Macron a fait "le serment de léguer une planète plus vivable" et "une France vivante et plus forte", au cours de son discours. En attendant la nomination d'un nouveau gouvernement, l'œil du chef de l'État est déjà braqué sur les législatives à venir de 577 députés à élire les 12 et 19 juin qui seront bien le prolongement de la séquence ouverte par la présidentielle.
L'enjeu, pour les oppositions, sera de maintenir la mobilisation de leurs électeurs en les convainquant que la revanche du 24 avril est possible. Pour le président Macron, ce sera d'assurer la majorité lui permettant d'appliquer le programme sur lequel il a été réélu.
La gauche unifiée tant bien que mal
Au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait été un brillant troisième, avec près de 22% des suffrages. Le reste de la gauche avait été balayé. Au terme d'une offensive tactique éclair, l'ex-candidat de La France Insoumise (LFI) est parvenu cette semaine à unir sous la même bannière LFI, le PS, le PCF et EELV, répondant à l'attente d'une grande partie de l'électorat de gauche.
Dans la foulée d'un accord historique avec ses ex-ennemis socialistes, le tribun de 71 ans réunit samedi à Aubervilliers une Convention d'investiture pour les candidats aux législatives de sa Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) - lui-même ne le sera pas, a-t-il précisé vendredi. Il y aura une photo de famille de la coalition, et M. Mélenchon doit prononcer à 16h30 un discours de mobilisation.
Si l'accord à gauche n'a pas provoqué de grands remous chez les écologistes, il est rejeté sans appel par plusieurs grandes figures du PS. Concrètement, la puissante présidente de la région Occitanie Carole Delga, opposante résolue à l'accord, se déplace samedi dans le Lot en soutien à un candidat dissident. Elle a annoncé dans deux interviews, au journal Le Parisien et au quotidien régional La Dépêche, son intention d'organiser dans quelques mois des "États généraux de la gauche républicaine, européenne et écologiste, ouverts à des militants, des sympathisants, à la société civile, tous ceux qui, à gauche, veulent un projet de société qui ne soit ni celui d’Emmanuel Macron ni celui de Jean-Luc Mélenchon".
La majorité présidentielle s'accroche à ses sièges
Le parti présidentiel LREM, qui va devenir Renaissance, espère pouvoir attirer certains de ces déçus de l'union à gauche. "Nos portes sont grandes ouvertes", a insisté vendredi son patron, Stanislas Guerini. La majorité sortante avait dévoilé jeudi une première salve de 187 investitures - dont une dizaine de ministres et l'ex-chef de gouvernement PS Manuel Valls, présent à l'Élysée samedi. Après des négociations tendues, La République en marche (LREM), le MoDem de François Bayrou et le nouveau parti Horizons d'Edouard Philippe abordent les législatives "Ensemble" - c'est le nom choisi pour leur campagne commune.
À droite, Les Républicains lancent, eux aussi, officiellement samedi leur campagne. Celle-ci s'annonce périlleuse pour le parti historique de la droite, dont la candidate Valérie Pécresse a été laminée à la présidentielle (4,8% des voix). Pour le chef du parti Christian Jacob, il s'agit de dissuader toute tentation de ralliement à M. Macron, alors qu'à la suite du second tour de la présidentielle, plusieurs élus, dont le patron des députés Damien Abad, se sont montrés ouverts à un rassemblement.
Enfin, Eric Zemmour réunit les candidats aux législatives de son parti Reconquête ! à Paris, salle Wagram, pour une journée de formation qu'il conclura par un discours. L'ex-candidat d'extrême droite n'a pas eu de réponse favorable à sa main tendue au Rassemblement national et à LR. Il investit 550 candidats. En sera-t-il ? Il se dit "très tenté".
Seul parmi les partis protagonistes de la présidentielle, le RN attendra la semaine prochaine pour présenter les axes de sa campagne. À la différence de M. Mélenchon qui fit concourir pour gagner le scrutin et décrocher Matignon, le parti de Marine le Pen table sur une majorité pour le président Macron.
Avec AFP
Composition de l'Assemblée nationale sortante. (AFP)
La campagne des législatives commence pour de bon : les principaux partis - sauf le RN - se placent samedi en ordre de bataille, à cinq semaines du premier tour.
Investi pour un deuxième et dernier quinquennat en fin de matinée, Emmanuel Macron a fait "le serment de léguer une planète plus vivable" et "une France vivante et plus forte", au cours de son discours. En attendant la nomination d'un nouveau gouvernement, l'œil du chef de l'État est déjà braqué sur les législatives à venir de 577 députés à élire les 12 et 19 juin qui seront bien le prolongement de la séquence ouverte par la présidentielle.
L'enjeu, pour les oppositions, sera de maintenir la mobilisation de leurs électeurs en les convainquant que la revanche du 24 avril est possible. Pour le président Macron, ce sera d'assurer la majorité lui permettant d'appliquer le programme sur lequel il a été réélu.
La gauche unifiée tant bien que mal
Au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait été un brillant troisième, avec près de 22% des suffrages. Le reste de la gauche avait été balayé. Au terme d'une offensive tactique éclair, l'ex-candidat de La France Insoumise (LFI) est parvenu cette semaine à unir sous la même bannière LFI, le PS, le PCF et EELV, répondant à l'attente d'une grande partie de l'électorat de gauche.
Dans la foulée d'un accord historique avec ses ex-ennemis socialistes, le tribun de 71 ans réunit samedi à Aubervilliers une Convention d'investiture pour les candidats aux législatives de sa Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) - lui-même ne le sera pas, a-t-il précisé vendredi. Il y aura une photo de famille de la coalition, et M. Mélenchon doit prononcer à 16h30 un discours de mobilisation.
Si l'accord à gauche n'a pas provoqué de grands remous chez les écologistes, il est rejeté sans appel par plusieurs grandes figures du PS. Concrètement, la puissante présidente de la région Occitanie Carole Delga, opposante résolue à l'accord, se déplace samedi dans le Lot en soutien à un candidat dissident. Elle a annoncé dans deux interviews, au journal Le Parisien et au quotidien régional La Dépêche, son intention d'organiser dans quelques mois des "États généraux de la gauche républicaine, européenne et écologiste, ouverts à des militants, des sympathisants, à la société civile, tous ceux qui, à gauche, veulent un projet de société qui ne soit ni celui d’Emmanuel Macron ni celui de Jean-Luc Mélenchon".
La majorité présidentielle s'accroche à ses sièges
Le parti présidentiel LREM, qui va devenir Renaissance, espère pouvoir attirer certains de ces déçus de l'union à gauche. "Nos portes sont grandes ouvertes", a insisté vendredi son patron, Stanislas Guerini. La majorité sortante avait dévoilé jeudi une première salve de 187 investitures - dont une dizaine de ministres et l'ex-chef de gouvernement PS Manuel Valls, présent à l'Élysée samedi. Après des négociations tendues, La République en marche (LREM), le MoDem de François Bayrou et le nouveau parti Horizons d'Edouard Philippe abordent les législatives "Ensemble" - c'est le nom choisi pour leur campagne commune.
À droite, Les Républicains lancent, eux aussi, officiellement samedi leur campagne. Celle-ci s'annonce périlleuse pour le parti historique de la droite, dont la candidate Valérie Pécresse a été laminée à la présidentielle (4,8% des voix). Pour le chef du parti Christian Jacob, il s'agit de dissuader toute tentation de ralliement à M. Macron, alors qu'à la suite du second tour de la présidentielle, plusieurs élus, dont le patron des députés Damien Abad, se sont montrés ouverts à un rassemblement.
Enfin, Eric Zemmour réunit les candidats aux législatives de son parti Reconquête ! à Paris, salle Wagram, pour une journée de formation qu'il conclura par un discours. L'ex-candidat d'extrême droite n'a pas eu de réponse favorable à sa main tendue au Rassemblement national et à LR. Il investit 550 candidats. En sera-t-il ? Il se dit "très tenté".
Seul parmi les partis protagonistes de la présidentielle, le RN attendra la semaine prochaine pour présenter les axes de sa campagne. À la différence de M. Mélenchon qui fit concourir pour gagner le scrutin et décrocher Matignon, le parti de Marine le Pen table sur une majorité pour le président Macron.
Avec AFP
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