La CIJ sur Rafah: Israël grince des dents, le monde applaudit
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La décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) qui a ordonné, vendredi, à Israël de cesser immédiatement ses opérations militaires à Rafah, a été très mal accueillie par Tel Aviv alors que le monde s'en félicitait.

Dans une déclaration à BBC, le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a lancé: «Aucune puissance au monde ne nous poussera à commettre un suicide public, car c'est bien de cela qu'il s'agit: arrêter notre guerre contre le Hamas».

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait valoir que les décisions de la CIJ étaient «contraignantes» et doivent être «dûment» respectées, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric, mais sans dire quelles mesures seraient prises à l'encontre de Tel Aviv au cas où les opérations militaires à Rafah se poursuivraient.

Quoi qu'il en soit, la décision de la CIJ a suscité un grand nombre de réactions favorables. L'Autorité palestinienne s'en est félicitée, estimant qu'elle représentait «un consensus international pour mettre fin à la guerre», a déclaré à Reuters le porte-parole palestinien Nabil Abu Rudeina.

La Turquie a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à «faire sa part» pour contraindre Israël à mettre en œuvre la décision de la CIJ lui ordonnant d'arrêter son offensive militaire à Rafah.

«Nous espérons que les décisions prises par la Cour seront rapidement mises en œuvre par Israël. Pour garantir cela, nous invitons le Conseil de sécurité de l'ONU à faire sa part», a écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'Arabie saoudite qui a également applaudi la décision de la CIJ, a souligné l'importance de l'étendre à "toutes les zones palestiniennes". Ryad, "salue cette décision, qui constitue un pas positif en faveur du droit moral et juridique du peuple palestinien, mais souligne en même temps l'importance que les décisions internationales englobent toutes les régions palestiniennes", a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.


Le royaume «réitère son appel à la communauté internationale pour qu'elle assume ses responsabilités et mette fin à toutes les formes d'agressions contre le peuple palestinien", a-t-il ajouté.

La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a insisté sur la nécessité d'une mise en œuvre immédiate de la décision. Sur son compre X, elle a écrit: «La violence et la souffrance humaine à Gaza doivent cesser. Nous appelons à un cessez-le-feu, à la libération des otages et à des négociations en vue de la création de deux États»

La cheffe de la diplomatie d'Afrique du Sud, Naledi Pandor, a salué une décision "plus ferme" de la CIJ. "Il s'agit d'un ensemble de mesures provisoires beaucoup plus fermes dans leur formulation et d'un appel très clair à l'arrêt des hostilités", a-t-elle déclaré.

Selon Mme Pandor, l'accusation de génocide "se renforce jour après jour", tout en reconnaissant qu'il y a peu de chances qu'Israël tienne compte de la décision de la CIJ.

"Israël jouit d'une impunité depuis si longtemps qu'il ne se soucie pas de ce que dit la communauté internationale", a regretté la ministre, en enjoignant aux Nations unies et au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international.

Le Hamas qui a aussi salué l'ordre donné à Israël de mettre fin à son invasion de Rafah, a dit dans un communiqué s'attendre à ce que la Cour ordonne à Israël de mettre fin à ses opérations militaires dans l'ensemble de l'enclave assiégée, et pas seulement à Rafah.

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