Après 102 jours, un accord Israël-Hamas pour l'aide humanitaire à Gaza
L'armée israélienne a pilonné mardi le sud de la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce par Israël d'une fin prochaine de la phase "intensive" des combats contre le Hamas, 102 jours après le début de la guerre qui exacerbe les tensions régionales.

Des tirs d'artillerie ont visé le sud de la bande de Gaza après des bombardements nocturnes du secteur de Khan Younès, épicentre des opérations de l'armée israélienne depuis quelques semaines. Dans le nord, l'armée a dit avoir pris pour cible une centaine de structures de lancement de roquettes à Beit Lahia, et tué des "dizaines de terroristes".

L'armée israélienne a fait état de la mort de deux soldats, portant à 190 le nombre de militaires tués depuis son entrée dans la bande de Gaza le 27 octobre.

Israël et le Hamas, en guerre dans la bande de Gaza, sont parvenus mardi à un accord pour faire entrer de l'aide humanitaire pour la population du territoire palestinien assiégé et des médicaments pour les otages israéliens, a annoncé le ministère qatari des Affaires étrangères.

Le porte-parole du ministère, Majed al-Ansari, a annoncé "le succès de la médiation" menée conjointement par le Qatar et la France, ayant permis de "parvenir à un accord entre Israël et le Hamas portant sur l'entrée de médicaments (...) pour les otages en échange d'une cargaison d'aide humanitaire pour les civils dans la bande de Gaza."

Mardi, l'Union européenne a ajouté à sa liste "terroriste", Yahya Sinouar, 61 ans, le chef du Hamas à Gaza, considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël.



Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d'Iran, ont annoncé avoir tiré des missiles balistiques en Syrie et surtout près d'Erbil, dans le Kurdistan irakien. Selon l'agence officielle iranienne de presse Irna, ils y ont détruit un centre "d'espionnage" attribué à Israël, dont un haut responsable irakien a démenti l'existence, dénonçant de "fausses allégations".

Le gouvernement irakien, allié de l'Iran, mais également partenaire des États-Unis, a condamné une "agression" de sa souveraineté.




À Washington, un responsable américain a fait état de nouvelles frappes américaines au Yémen visant "quatre missiles balistiques des Houthis qui constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les bâtiments de la marine américaine".



Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a néanmoins assuré que son pays vise la "désescalade". "Nous ne cherchons pas un conflit régional, loin de là", a-t-il déclaré au Forum économique mondial à Davos (Suisse).

Le Premier ministre jordanien, Bicher Al-Khasawneh, a lui aussi estimé à Davos que si "l'agression sur Gaza ne s'était pas poursuivie (...) nous n'aurions (pas) vu" cette escalade.

Mais pour l'analyste Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group "nous sommes déjà dans une guerre régionale, même si elle est encore à un stade modeste".

À la frontière libano-israélienne, où les échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne sont quotidiens, cette dernière a annoncé mardi de nouvelles frappes contre des "dizaines de positions, structures militaires et infrastructures d'armement" de la formation pro-iranienne à Wadi Slouqi dans le sud du Liban.

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