Prolongation du mandat de Joseph Aoun: les FL tiendront une réunion ce soir
Membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, le député Pierre Bou Assi a annoncé que le comité exécutif des Forces libanaises (FL) tiendrait lundi soir une réunion au cours de laquelle il discuterait du projet de prolongation du mandat du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui doit prendre sa retraite en janvier, et de la participation de ses députés à une réunion parlementaire qui serait consacrée à cette question.

Les FL boycottent les réunions de la Chambre, partant du principe que la mission principale du Parlement est d’élire un président de la République.

Dans une interview accordée à Radio Liban libre (RLL), M. Bou Assi a souligné l’importance du rôle et des missions assumés par les forces régulières, «qui sont la garantie principale pour le Liban». «À mon avis, la seule solution consiste à prolonger le mandat du général Aoun pour une année, ce qui est une obligation, pour éviter un vide sécuritaire en ces circonstances que nous traversons», a-t-il ajouté.


Il s’en est violemment pris au chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, qui mène campagne depuis des mois contre le commandant en chef de l’armée, et qui a critiqué, dimanche, le chef des FL, Samir Geagea, lequel avait appelé à la mise en application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. «Si cet individu, qui a cumulé les échecs dans les domaines de l'électricité, des affaires étrangères et des télécommunications, souhaite obtenir l'approbation du Hezbollah, qu'il le fasse à titre personnel et ne mette pas en jeu la sécurité de quatre millions de Libanais», a-t-il dit.

Selon lui, Gebran Bassil «est prêt à tout pour devenir président de la République ou jouer le rôle d'un faiseur de président».

Concernant les critiques du chef du CPL contre le général Joseph Aoun, M. Bou Assi a relevé que Gebran Bassil «dit une chose et son contraire». «C’est lui qui s’était opposé par le passé au déploiement de l’armée à la frontière sud et qui a plus tard appelé à son déploiement aux frontières nord et est», a-t-il souligné, critiquant vivement les anciens ministres de la Défense, Zeina Akar et Élias Bou Saab qui avaient à leur tour critiqué l’armée.
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