La relance au théâtre Tournesol: une rencontre  mystérieuse

Après la pièce de théâtre Ghammid Ein, Fattih Ein («En un clin d’œil») et la comédie musicale Chicago, cet été, Fouad Yammine est déjà de retour avec une nouvelle pièce de théâtre, avec à ses côtés son épouse Serena Chami et Tony Dagher.
L'affiche de la pièce de théâtre
Du cinéma à la comédie musicale en passant par le théâtre, Fouad Yammine, artiste polyvalent, ne cesse de cumuler les projets. C’est avec sa nouvelle pièce, qu’il a écrite et coproduite avec son épouse Serena Chami et que le couple interprète également, qu’il donne rendez-vous à son public jusqu’au 5 novembre au théâtre Dawar el Shams (le théâtre Tournesol), à Tayouné.  
Ce duo de comédiens, complices dans leur vie quotidienne, prend du plaisir depuis plusieurs années à créer conjointement des pièces de théâtre. Ils ont cumulé ainsi plusieurs projets conçus ensemble, dont récemment la pièce de théâtre Khalliya Baynetna («Que ça reste entre nous») ou encore le film El Fil. Depuis le 24 octobre et jusqu’au 5 novembre, ils se retrouvent à nouveau sur scène avec cette nouvelle pièce.
Bi Laylé Fiha Daou Kamar  («lors d’une nuit au clair de lune») raconte l’histoire d’un homme et d’une femme qui se retrouvent par hasard sur le toit d’un des immeubles de Beyrouth et passent la nuit à discuter et à faire connaissance, créant ainsi des sentiments d’estime mutuel. Mais au fur et à mesure qu’évolue la relation, des secrets et des non-dits se révèlent. Le public découvre alors un monde nouveau.
Cette histoire banale, mais mystérieuse, suscite plusieurs interrogations.
Pourquoi ce titre qui fait peut-être allusion à l’expression Bi Laylé Ma Fiha Daou Kamar («par une nuit sans lune»)? Le but est-il de faire la lumière sur cette relation et sur ses secrets? Dans quel contexte évolue cette relation et que cache-t-elle? Comment les personnages sont-ils venus à se rencontrer sur ce toit? Est-ce le destin? Le déroulement de la pièce de théâtre apporte des éléments de réponse à ces interrogations.

L'entrée du théâtre Tournesol avait été endommagée par un incendie en juillet dernier
Un théâtre qui renait de ses cendres 
Bi Laylé Fiha Daou Kamar est la première pièce qui se joue après l’incendie qui a ravagé l’entrée du théâtre Dawar el Shams («Tournesol»), le 6 juillet dernier. Afin de lever les fonds nécessaires à la reconstruction du théâtre, la pièce Safha 7 (Page 7) et le stand up comedy de Nicolas Tawk, Nour Hajjar, Chaker Bou Abdallah et Wissam Kamal s’étaient tenus pour accélérer les travaux de réhabilitation.
Le centre Dawar el Shams  occupe une place cruciale pour la jeunesse en ces temps de crise et de troubles sécuritaires. Il constitue aujourd'hui l'un des rares lieux culturels du pays encore en activité. Il abrite dans ses deux salles de spectacle une salle d'exposition et deux studios polyvalents, ce qui permet d’organiser et de monter des productions diverses, des festivals, des ateliers, des séminaires, des débats et des échanges sur les plans local, régional et international.
SHAMS, The Cultural Cooperative Association for Youth in Theatre and Cinema, créé en 1999 et qui a inauguré ce théâtre en 2005, possède des archives importantes et joue de ce fait un rôle fondamental dans la diffusion de la mémoire du théâtre libanais et dans son évaluation.
Le rendez-vous que nous propose le couple Fouad Yammine et Serena Chami est donc important à un double titre. D’abord, il fait revivre une salle de théâtre importante pour la scène culturelle et artistique libanaise; et ensuite, il permet une parenthèse plaisante et récréative face à la situation critique que traversent le Liban et la région. Une occasion ainsi de s’évader en se plongeant, le temps d’une soirée, au cœur de l’histoire mystérieuse de ces deux personnages.
La pièce se joue actuellement au théâtre Dawar el Shams jusqu’au 5 novembre. Les réservations se font via whatsapp au numéro 71 779 400, ou dans toutes les branches de la Librairie Antoine, ou aussi sur leur site web.
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