«Indépendant et transparent.» Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget Ibrahim Kanaan insiste sur ces deux adjectifs en décrivant le Fonds souverain dans lequel seront placés les revenus que le Liban espère générer de l’exploitation de ses éventuelles ressources gazières et pétrolières offshore.

Dans une interview accordée à Ici Beyrouth, M. Kanaan explique le statut spécial de ce fonds, les critères qui devraient garantir son indépendance ainsi que les modalités de répartition des revenus en deux portefeuilles distincts.

On rappelle qu’après de longs mois de discussion, et alors que le forage dans les eaux libanaises doit commencer ce mois-ci, la commission présidée par M. Kanaan a finalisé lundi la proposition de loi relative à la création du Fonds souverain, qui doit encore être approuvée en séance plénière.


Le fonds sera géré par un conseil d’administration formé de personnes compétentes, ayant au moins dix ans d’expérience à l’international dans ce domaine, souligne M. Kanaan, qui a tenu une conférence de presse mercredi. Les membres seront choisis par le Conseil des ministres parmi une liste de candidats établie par le Conseil de la fonction publique, en coopération avec une société de recrutement internationale privée. Le conseil d’administration élaborera lui-même son règlement intérieur ainsi que sa stratégie d’investissement.

En vertu du texte approuvé par la commission – une synthèse de quatre propositions de loi, présentées par des blocs parlementaires appartenant à différents bords politiques –, le Fonds respectera les critères internationaux, selon le député du Metn, qui note l’importance du rôle joué par l’Autorité libanaise du pétrole (Lebanese Petroleum Administration-LPA), ainsi que par l’expert norvégien en matière d’établissement de Fonds souverains Vidar Ovesen, dans l’élaboration du texte de loi.

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