- 02
- Juin
- 2023
Projet franco-libanais de «street art» binational en banlieue parisienne
modifié le 25 Avr. 2024 à 14:48 Lecture : 5 minute(s) A A A
Trois artistes libanais ont été conviés par l’association française «Artivista» pour des interventions artistiques urbaines à Colombes, en banlieue parisienne. Un projet d’échange culturelle qui avait commencé à Tripoli en 2022.
L’association française Artivista, portée par des ambitions sociales et éducatives, organise des échanges artistiques axés sur le street art, impliquant des muralistes et la population des quartiers où ils interviennent, en France comme à l’étranger. Proposant à des artistes de donner libre cours à leur expression créative avec la participation des habitants, ces interventions sont aussi l’occasion d’impliquer les citoyens dans la transformation de leur environnement et de leur paysage urbain.
En octobre 2022, l’association avait fait intervenir des Français à Tripoli, dans le quartier de Bab al-Tebbaneh, pour un échange artistique entre les deux pays. Ce projet, initié par trois membres de l’association (Claire Prat-Marca, d’origine libanaise, Anthony Quéré, qui vit au Liban, et Pia Abboud), avait pour thème «Soyons le changement que vous voulez voir dans le monde», ce qui reflète l’une des principales valeurs prônées par Artivista. Trois artistes français – Tim Zdey, Aurélie Andres et JoBer – et trois artistes libanais (Abrash, Mjay et Exist) se sont ainsi alliés pour une aventure humaine et artistique en vue d’habiller de leur art cinq grandes façades du quartier.
Mais, avant de passer à la création, Artivista et ces artistes ont d’abord suivi l’artiste et activiste Mohamed Abrash, originaire et résident de Bab al-Tebbaneh, qui leur a ouvert les portes du quartier, facilitant ainsi l’interaction de l’équipe avec les habitants, les écoles, les centres sociaux et les forces locales. Au terme de deux mois de rénovation des cinq façades, l’intervention des artistes a pu commencer, créant ainsi un magnifique panorama artistique qui transforme le quartier et lui redonne des couleurs.
Fresque de Tripoli lorsqu'elle était en cours de préparation en 2022
En mai dernier, Artivista a souhaité faire l’inverse et a convié les artistes libanais à une intervention artistique en France, à Colombes, en banlieue parisienne. Ainsi, les artistes français Tim Zdey, Aurélie Andrès, JoBer, qui faisaient partie du projet de Tripoli, ont été rejoints par Mjay et Exist, également présents à Tripoli, et par Spaz. Pendant deux semaines, ils ont peint des fresques de plus de 900 mètres carrés; ils ont vécu ensemble, partagé leurs cultures, réalisé un projet humain et artistique commun autour du street art avec l’équipe de volontaires d’Artivista.
Pour les artistes, l’impact souhaité est le même: contribuer à embellir un espace public tout en s’exprimant sur un sujet choisi. Pour Mjay, à titre d’exemple, c’est la figure de Joséphine Baker qui l’intéresse. «La ville de Colombes avait demandé si l’un des artistes pouvaient peindre Joséphine Baker, puisque c’est dans cette ville que se trouve l’esplanade Joséphine Baker», explique l’artiste qui ajoute: «C’est un personnage qui m’a toujours inspiré. Cette femme, toujours habillée de plumes et de paillette, m’a fait penser à un oiseau, une femme oiseau, symbole de liberté et de beauté. C’est ainsi que j’ai voulu la représentée», souligne Mjay dans une interview à Ici Beyrouth.
Exist et Spaz expliquent à Ici Beyrouth qu’ils ont choisi, de leur côté, de représenter de manière générale la question de l’héritage culturel, celui qui nous a été transmis de génération en génération et la manière avec laquelle notre génération le gère et le transforme. De manière plus personnelle, c’est en écrivant le mot «Mahaba», bonjour en français, que les artistes se présentent à cette ville en y intégrant des symboles et des éléments qui relèvent de leurs propres expériences personnelles se rapportant à leur héritage libanais de façon à le modeler à leur manière et d’en tirer le meilleur.
Rendez-vous le 3 juin pour l’inauguration – qui promet d’être festive et conviviale – de ce beau projet et pour découvrir le magnifique travail des six artistes et pour être témoins de ce bel échange culturel et social entre la France et le Liban. Au programme de la cérémonie d’inauguration: des ateliers d’initiation au street art, réalisés en partenariat avec le centre Social et culturel Espace J. Chirac, l’école élémentaire Langevin Wallon, l’école Rousseau, la Mission locale, et d’autres associations locales.
Pour suivre l’actualité de l’association, se connecter au compte Instagram : @artivista_project
L’association française Artivista, portée par des ambitions sociales et éducatives, organise des échanges artistiques axés sur le street art, impliquant des muralistes et la population des quartiers où ils interviennent, en France comme à l’étranger. Proposant à des artistes de donner libre cours à leur expression créative avec la participation des habitants, ces interventions sont aussi l’occasion d’impliquer les citoyens dans la transformation de leur environnement et de leur paysage urbain.
En octobre 2022, l’association avait fait intervenir des Français à Tripoli, dans le quartier de Bab al-Tebbaneh, pour un échange artistique entre les deux pays. Ce projet, initié par trois membres de l’association (Claire Prat-Marca, d’origine libanaise, Anthony Quéré, qui vit au Liban, et Pia Abboud), avait pour thème «Soyons le changement que vous voulez voir dans le monde», ce qui reflète l’une des principales valeurs prônées par Artivista. Trois artistes français – Tim Zdey, Aurélie Andres et JoBer – et trois artistes libanais (Abrash, Mjay et Exist) se sont ainsi alliés pour une aventure humaine et artistique en vue d’habiller de leur art cinq grandes façades du quartier.
Mais, avant de passer à la création, Artivista et ces artistes ont d’abord suivi l’artiste et activiste Mohamed Abrash, originaire et résident de Bab al-Tebbaneh, qui leur a ouvert les portes du quartier, facilitant ainsi l’interaction de l’équipe avec les habitants, les écoles, les centres sociaux et les forces locales. Au terme de deux mois de rénovation des cinq façades, l’intervention des artistes a pu commencer, créant ainsi un magnifique panorama artistique qui transforme le quartier et lui redonne des couleurs.
Fresque de Tripoli lorsqu'elle était en cours de préparation en 2022En mai dernier, Artivista a souhaité faire l’inverse et a convié les artistes libanais à une intervention artistique en France, à Colombes, en banlieue parisienne. Ainsi, les artistes français Tim Zdey, Aurélie Andrès, JoBer, qui faisaient partie du projet de Tripoli, ont été rejoints par Mjay et Exist, également présents à Tripoli, et par Spaz. Pendant deux semaines, ils ont peint des fresques de plus de 900 mètres carrés; ils ont vécu ensemble, partagé leurs cultures, réalisé un projet humain et artistique commun autour du street art avec l’équipe de volontaires d’Artivista.
Pour les artistes, l’impact souhaité est le même: contribuer à embellir un espace public tout en s’exprimant sur un sujet choisi. Pour Mjay, à titre d’exemple, c’est la figure de Joséphine Baker qui l’intéresse. «La ville de Colombes avait demandé si l’un des artistes pouvaient peindre Joséphine Baker, puisque c’est dans cette ville que se trouve l’esplanade Joséphine Baker», explique l’artiste qui ajoute: «C’est un personnage qui m’a toujours inspiré. Cette femme, toujours habillée de plumes et de paillette, m’a fait penser à un oiseau, une femme oiseau, symbole de liberté et de beauté. C’est ainsi que j’ai voulu la représentée», souligne Mjay dans une interview à Ici Beyrouth.
L'artiste Marie Joe Ayoub en plein travail à Colombes
L'une des fresques à Colombes par les artistes urbains libanais Exist et Spaz
Exist et Spaz expliquent à Ici Beyrouth qu’ils ont choisi, de leur côté, de représenter de manière générale la question de l’héritage culturel, celui qui nous a été transmis de génération en génération et la manière avec laquelle notre génération le gère et le transforme. De manière plus personnelle, c’est en écrivant le mot «Mahaba», bonjour en français, que les artistes se présentent à cette ville en y intégrant des symboles et des éléments qui relèvent de leurs propres expériences personnelles se rapportant à leur héritage libanais de façon à le modeler à leur manière et d’en tirer le meilleur.
Rendez-vous le 3 juin pour l’inauguration – qui promet d’être festive et conviviale – de ce beau projet et pour découvrir le magnifique travail des six artistes et pour être témoins de ce bel échange culturel et social entre la France et le Liban. Au programme de la cérémonie d’inauguration: des ateliers d’initiation au street art, réalisés en partenariat avec le centre Social et culturel Espace J. Chirac, l’école élémentaire Langevin Wallon, l’école Rousseau, la Mission locale, et d’autres associations locales.
Pour suivre l’actualité de l’association, se connecter au compte Instagram : @artivista_project
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