La convocation par le président de la Chambre Nabih Berry à une séance législative, après plus de trois mois de vacance présidentielle, a causé bien des remous en cette fin de semaine. Preuve en est, quarante-six députés (majoritairement issus des blocs de l’opposition) ont annoncé samedi qu'ils boycotteront toute séance parlementaire qui n’a pas pour but d’élire le prochain chef de l’État.
Le député et candidat à la présidence Michel Moawad avait d’ailleurs affirmé que ce refus revêtait une double importance : celle de ne pas bafouer la Constitution et celle de s’opposer au blocage de l’échéance présidentielle et à la banalisation du vide à la tête de l’État qui mènera à l’assujettissement. Un point de vue largement partagé par les quarante-six élus qui ont appuyé leur position en se référant aux articles 9, 74 et 75 de la Constitution qui stipulent qu’en cas de vacance présidentielle "le Parlement se transforme en corps électoral et non plus en assemblée législative". Ils ont également ajouté qu’ils "ne reconnaîtront pas les lois qui seront promulguées" et qu’ils "auront recours à tous les droits que la Constitution leur octroie pour déposer des recours contre ces lois".
Seul l’axe du 8 Mars persiste, contre vents et marées, à essayer d’imposer sa volonté pour faire prévaloir son agenda politique, en faisant pression sur le camp adverse. Légiférer dans les circonstances actuelles, en l’absence d’un président de la République et tenir des réunions gouvernementales alors que le Cabinet est démissionnaire n’est certainement pas anodin. Tous ces éléments contribuent inéluctablement à la chute de l’État et de ses institutions en créant des précédents dangereux qui mettent à l’épreuve les fondements sur lesquels repose le pays.
Par ailleurs, le député du mouvement Amal Mohamad Khawaja a, pour sa part, déclaré que "82 députés participeront à la séance législative". Une affirmation aussi arrogante que prématurée, puisque "les députés du bloc de la Rencontre démocratique (proche du Parti socialiste progressiste) n’ont toujours pas pris de décision concernant leur participation" à ladite séance, selon des informations rapportées par une source proche de Mokhtara.
De plus, il semblerait que 10 députés sunnites (Walid Baarini, Mohammad Sleiman, Ahmed el-Khair, Abdul-Aziz el-Samad, Sajih Attieh, Ahmad Rustom, Bilal Hocheimi, Nabil Badr, Imad el-Hout, Karim Kabbara) se prépareraient à boycotter la séance législative, mais souhaiteraient officialiser leur position mardi.
Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, quant à lui, ne perd aucune occasion pour essayer de se donner un rôle sur l’échiquier politique libanais. Réputé pour toujours agir en fonction de ses intérêts personnels au détriment de l’intérêt général du pays, M. Bassil a affirmé qu’il ne voyait aucun inconvénient à prolonger le mandat de certains fonctionnaires de première catégorie (dont celui du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim) en participant à la séance législative, prétextant vouloir régler les affaires urgentes qui touchent les Libanais. Une position particulièrement sournoise, sachant qu’il s’oppose farouchement à la tenue de réunions du Conseil des ministres qu’il considère anticonstitutionnelle et propice au prolongement de la vacance présidentielle.
Reste à attendre la position des 10 députés sunnites et des 8 députés proches du PSP pour savoir si la séance législative aura véritablement lieu ; car si ces 18 élus décident de s’aligner sur la position de leurs 46 confrères, cela signifiera que 64 députés (la moitié de la Chambre), s’opposent à l’idée de légiférer en pleine vacance présidentielle.
Le député et candidat à la présidence Michel Moawad avait d’ailleurs affirmé que ce refus revêtait une double importance : celle de ne pas bafouer la Constitution et celle de s’opposer au blocage de l’échéance présidentielle et à la banalisation du vide à la tête de l’État qui mènera à l’assujettissement. Un point de vue largement partagé par les quarante-six élus qui ont appuyé leur position en se référant aux articles 9, 74 et 75 de la Constitution qui stipulent qu’en cas de vacance présidentielle "le Parlement se transforme en corps électoral et non plus en assemblée législative". Ils ont également ajouté qu’ils "ne reconnaîtront pas les lois qui seront promulguées" et qu’ils "auront recours à tous les droits que la Constitution leur octroie pour déposer des recours contre ces lois".
Seul l’axe du 8 Mars persiste, contre vents et marées, à essayer d’imposer sa volonté pour faire prévaloir son agenda politique, en faisant pression sur le camp adverse. Légiférer dans les circonstances actuelles, en l’absence d’un président de la République et tenir des réunions gouvernementales alors que le Cabinet est démissionnaire n’est certainement pas anodin. Tous ces éléments contribuent inéluctablement à la chute de l’État et de ses institutions en créant des précédents dangereux qui mettent à l’épreuve les fondements sur lesquels repose le pays.
Par ailleurs, le député du mouvement Amal Mohamad Khawaja a, pour sa part, déclaré que "82 députés participeront à la séance législative". Une affirmation aussi arrogante que prématurée, puisque "les députés du bloc de la Rencontre démocratique (proche du Parti socialiste progressiste) n’ont toujours pas pris de décision concernant leur participation" à ladite séance, selon des informations rapportées par une source proche de Mokhtara.
De plus, il semblerait que 10 députés sunnites (Walid Baarini, Mohammad Sleiman, Ahmed el-Khair, Abdul-Aziz el-Samad, Sajih Attieh, Ahmad Rustom, Bilal Hocheimi, Nabil Badr, Imad el-Hout, Karim Kabbara) se prépareraient à boycotter la séance législative, mais souhaiteraient officialiser leur position mardi.
Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, quant à lui, ne perd aucune occasion pour essayer de se donner un rôle sur l’échiquier politique libanais. Réputé pour toujours agir en fonction de ses intérêts personnels au détriment de l’intérêt général du pays, M. Bassil a affirmé qu’il ne voyait aucun inconvénient à prolonger le mandat de certains fonctionnaires de première catégorie (dont celui du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim) en participant à la séance législative, prétextant vouloir régler les affaires urgentes qui touchent les Libanais. Une position particulièrement sournoise, sachant qu’il s’oppose farouchement à la tenue de réunions du Conseil des ministres qu’il considère anticonstitutionnelle et propice au prolongement de la vacance présidentielle.
Reste à attendre la position des 10 députés sunnites et des 8 députés proches du PSP pour savoir si la séance législative aura véritablement lieu ; car si ces 18 élus décident de s’aligner sur la position de leurs 46 confrères, cela signifiera que 64 députés (la moitié de la Chambre), s’opposent à l’idée de légiférer en pleine vacance présidentielle.
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