Présidentielle: Audi défend l’application stricte de la Constitution

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Mgr Elias Audi a déploré dans son homélie du dimanche le fait « de ne voir dans ce pays que des responsables qui s’abritent derrière le prétexte d’appliquer les lois, alors qu’ils les ont dénaturées à leur profit, et ne font en réalité qu’opprimer un peuple tout entier ». « Ceux-là devraient se souvenir que leur salut est lié au salut de (…) leur peuple, et les lois ont été élaborées pour définir les droits et obligations de chacun, et pour que ceux qui manquent à leurs devoirs, les criminels et les fugitifs répondent de leurs actes ». « L’amère réalité que nous vivons a pour cause l’égoïsme, mû par des relations suspectes, des intérêts et bénéfices (personnels), et divisions confessionnelles », a-t-il constaté.

« Il est temps de revenir à la raison, de faire preuve d’humilité et d’appliquer la Constitution qui seule peut réguler notre vie, et que chaque responsable, leader et citoyen honore ses obligations pour sauver le pays (…). C’est pourquoi je répète à l’adresse de toutes les parties : mettez vos différends de côté, renoncez à vos intérêts (personnels) et solidarisez-vous en toute humilité et affection ». « Les circonstances que nous vivons sont exceptionnelles, et c’est en de telles circonstances que nous avons besoin de statures nationales. Nous avons besoin de fermeté dans l’application des lois pour que personne ne tente de surpasser l’autre (…) », a-t-il affirmé.


Et le dignitaire religieux d’étendre son constat à la présidentielle : « Comment le parlement, qui a été confié l’application de la Constitution, manque à son obligation d’élire un président ? Quel est l’intérêt de ceux qui paralysent l’échéance ? Qui la vacance sert-elle ? (…) ».

« Ce conflit entre ceux qui veulent appliquer la Constitution à la lettre et ceux qui interprètent la Constitution en fonction de leurs intérêts doit prendre fin, et les députés doivent dépasser leurs différends et honorer leurs obligations pour préserver la confiance du peuple et le rôle de la Chambre », a-t-il conclu.
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