
Lors de la messe dominicale célébrée à la cathédrale Saint-Georges à Beyrouth, le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, a présidé un office en mémoire des victimes de l’explosion du 4 août 2020.
Dans son homélie, Mgr Audi a évoqué le drame du port, qu’il a qualifié de «blessure ouverte dans le corps de Beyrouth». Le prélat a dénoncé l’«explosion des consciences mortes» et fustigé le silence, l’entrave à l’enquête et l’absence de justice depuis cinq ans. Il a accusé les responsables politiques et judiciaires d’avoir abandonné les familles, «laissant les orphelins sans réponse et les mères endeuillées sans consolation».
Mgr Audi a souligné que l’explosion n’était ni un accident ni une fatalité, mais la conséquence directe de la négligence, de la corruption et de l’impunité. Il a dénoncé l’exil forcé de nombreux Beyrouthins, contraints de quitter leurs foyers détruits faute d’aide, et mis en garde contre toute tentative de leur retirer leur droit de vote et de représentation.
En conclusion, il a invité à «ouvrir la bouche pour défendre la justice» et à rester des témoins inflexibles de la vérité, afin que le Liban renaisse «de la mort de l’injustice à la lumière de la vérité». Une prière a été élevée pour le repos des âmes des victimes et pour que la lumière soit faite sur cette tragédie.
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