La visite rendue par une délégation du Hezbollah à l’ancien président de la République, Michel Aoun, relève de la simple courtoisie. Au menu: un trop-plein de sentimentalisme et très peu de politique. Selon des sources ayant assisté à l’entretien, la présidentielle et la relation entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre, fondé par M. Aoun, n'ont été abordés que superficiellement. Deux sujets qui, soit dit en passant, relèvent exclusivement du chef du CPL, Gebran Bassil.
Il n’en demeure pas moins que son timing est important et révèle le souci du Hezbollah de maintenir de bons contacts avec l’ancien président. Mais c’est une autre paire de manches quand il s’agit des rapports en dents de scie avec M. Bassil.
La visite de la délégation du Hezbollah à Rabieh a eu lieu à quelques jours seulement de l'anniversaire de la commémoration de l’entente de Mar Mikhaël, signée le 6 février 2006 entre la formation aouniste et le Hezbollah. Aujourd’hui, cet accord est en péril: le député Gebran Bassil reproche au parti chiite son soutien à la candidature du chef des Marada Sleiman Frangié à la tête de l’État et l’accuse de l’avoir abandonné sur la scène politique. Il lui reproche, de ce fait, de l’avoir contraint à livrer seul la bataille de la présidentielle et faire face, toujours seul, aux retombées du vide présidentiel.
À en croire ces mêmes sources, la délégation du Hezbollah aurait fait l’éloge de l’ancien président Aoun pour son soutien constant à la “Résistance” et à ses causes. Le Hezbollah se serait fait clair: il entend préserver cette bonne relation avec l’ancien président. Une nuance importante puisqu’il ne semble pas avoir évoqué le parti qu’il a fondé. M. Aoun aurait tenu à clarifier que, tout le long de son sexennat au palais de Baabda, il n’avait en tête que l’édification d’un État et la lutte contre la corruption, mais que certains l'en ont empêché.
Autre élément important de la visite: l’absence de Gebran Bassil. Il est effectivement inhabituel que le député de Batroun ne soit pas présent à ce type de réunions. Ce n'était pas le cas cette fois, de même que pour d’autres cadres du CPL. L’ancien président s’est donc retrouvé seul face à la délégation du Hezbollah qui, lui, demeure convaincu qu’il faudrait résoudre les différends entre les deux partis dans le calme et en toute diplomatie. Serait-ce un message que le parti pro-iranien essaye de faire parvenir par le truchement de l’ancien président Michel Aoun au député Bassil? Sous-entendrait-il qu’une entente avec le premier est bien plus facile qu’avec le second, sachant qu’il est presque impossible de semer la zizanie entre les deux?
Les proches du président Aoun s’abstiennent de donner la moindre information relative à la visite. Et pour cause: cette rencontre ne semble avoir favorisé aucun progrès, ni au niveau de la présidentielle, ni dans la relation entre le Hezbollah et le CPL.
Il n’en demeure pas moins que son timing est important et révèle le souci du Hezbollah de maintenir de bons contacts avec l’ancien président. Mais c’est une autre paire de manches quand il s’agit des rapports en dents de scie avec M. Bassil.
La visite de la délégation du Hezbollah à Rabieh a eu lieu à quelques jours seulement de l'anniversaire de la commémoration de l’entente de Mar Mikhaël, signée le 6 février 2006 entre la formation aouniste et le Hezbollah. Aujourd’hui, cet accord est en péril: le député Gebran Bassil reproche au parti chiite son soutien à la candidature du chef des Marada Sleiman Frangié à la tête de l’État et l’accuse de l’avoir abandonné sur la scène politique. Il lui reproche, de ce fait, de l’avoir contraint à livrer seul la bataille de la présidentielle et faire face, toujours seul, aux retombées du vide présidentiel.
À en croire ces mêmes sources, la délégation du Hezbollah aurait fait l’éloge de l’ancien président Aoun pour son soutien constant à la “Résistance” et à ses causes. Le Hezbollah se serait fait clair: il entend préserver cette bonne relation avec l’ancien président. Une nuance importante puisqu’il ne semble pas avoir évoqué le parti qu’il a fondé. M. Aoun aurait tenu à clarifier que, tout le long de son sexennat au palais de Baabda, il n’avait en tête que l’édification d’un État et la lutte contre la corruption, mais que certains l'en ont empêché.
Autre élément important de la visite: l’absence de Gebran Bassil. Il est effectivement inhabituel que le député de Batroun ne soit pas présent à ce type de réunions. Ce n'était pas le cas cette fois, de même que pour d’autres cadres du CPL. L’ancien président s’est donc retrouvé seul face à la délégation du Hezbollah qui, lui, demeure convaincu qu’il faudrait résoudre les différends entre les deux partis dans le calme et en toute diplomatie. Serait-ce un message que le parti pro-iranien essaye de faire parvenir par le truchement de l’ancien président Michel Aoun au député Bassil? Sous-entendrait-il qu’une entente avec le premier est bien plus facile qu’avec le second, sachant qu’il est presque impossible de semer la zizanie entre les deux?
Les proches du président Aoun s’abstiennent de donner la moindre information relative à la visite. Et pour cause: cette rencontre ne semble avoir favorisé aucun progrès, ni au niveau de la présidentielle, ni dans la relation entre le Hezbollah et le CPL.
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