L’athlétisme libanais manque cruellement de sponsors et de diffuseurs. L’organisation des Championnats ouest-asiatiques U20 en juillet dernier au Liban a intéressé quelques sponsors et un diffuseur, mais cela reste insuffisant pour véritablement développer ce sport au Liban.
Le développement de l’athlétisme libanais passe par sa professionnalisation. Les parties prenantes clés pour franchir ce cap sont les annonceurs et les diffuseurs, qui doivent accompagner clubs, athlètes et entraîneurs à faire des sportifs libanais des champions internationaux, en finançant l’écosystème de ce sport.
Malheureusement sponsors et télés sont quasiment aux abonnés absents et des compétitions phares comme les championnats du Liban et les championnats interclubs n’avaient pas de sponsors. Même problème au niveau de la diffusion, qui n’a eu lieu ni à la télévision ni sur des plateformes numériques pour les deux compétitions majeures citées. Une compétition régionale qui a eu lieu au Liban en juillet dernier fait figure d’exception, ayant attiré quelques sponsors et un diffuseur. Il s’agit des Championnats d’Asie de l’Ouest U20.
La délégation libanaise au cours des championnats Ouest-Asiatiques U20 qui ont eu lieu à Jamhour en juillet dernier. Photo Lebanese Athletics Federation
Preuve du stade peu professionnel des partenariats sponsoring, les annonceurs n’ont pas conscience de l’impact de ce type de partenariats sur leurs marques en termes de notoriété et d’image, et donc sur l’augmentation de leurs ventes. Les sponsors sont, pour la plupart, avant tout guidés par des considérations de soutien personnel à la fédération libanaise d’athlétisme en place et à ce sport. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le PDG de Lakiss Restaurant, Mouhib Lakiss, qui a sponsorisé l’événement régional U20 en juillet, souligne que «nous avons une bonne relation personnelle avec Roland Saade (NDLR: président de la fédération libanaise d’athlétisme) et nous souhaitions ainsi soutenir la Fédération libanaise d’athlétisme. Nous pouvons difficilement mesurer l’impact sur le chiffre d’affaires de notre restaurant. Ce dernier fonctionne déjà très bien. Nous ne savons pas si nous souhaitons continuer nos partenariats sponsoring en athlétisme dans les années qui viennent. Nous étudierons les opportunités quand elles se présenteront.»
Un autre sponsor majeur de la compétition ouest-asiatique était l’équipementier sportif d’athlétisme 4F, dont l’agent au Liban, Wassim Hawly, est aussi secrétaire général de la Fédération libanaise d'athlétisme. Ainsi, ce partenariat sponsoring pour cette compétition en particulier s’inscrit dans un cadre plus global de soutien de cette marque à l’athlétisme libanais. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Hawly explique que «nous équipons la sélection nationale d'athlétisme gratuitement. Nous équipons également des clubs, mais pas gratuitement. 4F est une marque polonaise qui a une forte présence internationale et qui, au cours des derniers jeux Olympiques équipait 8 nations, comme la Pologne, la Lettonie, la Serbie, la Grèce et la Lituanie. Au cours des Championnats ouest-asiatiques, nous avons équipé une grande partie de la sélection nationale libanaise. Nous n’avions pas le budget pour équiper toute la sélection gratuitement.»
Mayssa Mouawad est l’athlète libanaise qui a le plus brillé au cours des championnats Ouest-Asiatiques U20, avec le gain notamment de médailles d’or sur le 100 mètres et le saut en hauteur. Photo Lebanese Athletics Federation
Artisan de l’organisation de cette compétition régionale sur le sol libanais, Hawly explique le contexte qui a permis au Liban d’organiser cet événement: «Nous voulions organiser une compétition internationale U20 au Liban, en vue des Championnats du monde U20 qui devaient se tenir en Colombie la même année. Il y avait 10 pays participants.»
En termes de retour sur investissement pour 4F, Hawly explique qu’il n’y pas eu de grosses retombées et que son objectif premier était de soutenir le développement de ce sport au Liban: «Notre sponsoring n’a pas eu de grand impact en termes de notoriété pour la marque 4F. Je ne distribue pas pour l’instant énormément notre produit à Beyrouth. Nous distribuons essentiellement notre marque au Liban-Nord. Mon sponsoring de l'événement n’était pas dans un but commercial, mais pour aider la Fédération libanaise d'athlétisme. Je fournis gratuitement à la Fédération libanaise d'athlétisme des équipements d’une valeur de plusieurs milliers de dollars par an. Nous ambitionnons de développer notre marque sur tout le Liban, mais la situation économique du pays n’aide pas.»
khalil.hatem@icibeyrouth.com
Le développement de l’athlétisme libanais passe par sa professionnalisation. Les parties prenantes clés pour franchir ce cap sont les annonceurs et les diffuseurs, qui doivent accompagner clubs, athlètes et entraîneurs à faire des sportifs libanais des champions internationaux, en finançant l’écosystème de ce sport.
Malheureusement sponsors et télés sont quasiment aux abonnés absents et des compétitions phares comme les championnats du Liban et les championnats interclubs n’avaient pas de sponsors. Même problème au niveau de la diffusion, qui n’a eu lieu ni à la télévision ni sur des plateformes numériques pour les deux compétitions majeures citées. Une compétition régionale qui a eu lieu au Liban en juillet dernier fait figure d’exception, ayant attiré quelques sponsors et un diffuseur. Il s’agit des Championnats d’Asie de l’Ouest U20.
La délégation libanaise au cours des championnats Ouest-Asiatiques U20 qui ont eu lieu à Jamhour en juillet dernier. Photo Lebanese Athletics Federation
Preuve du stade peu professionnel des partenariats sponsoring, les annonceurs n’ont pas conscience de l’impact de ce type de partenariats sur leurs marques en termes de notoriété et d’image, et donc sur l’augmentation de leurs ventes. Les sponsors sont, pour la plupart, avant tout guidés par des considérations de soutien personnel à la fédération libanaise d’athlétisme en place et à ce sport. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le PDG de Lakiss Restaurant, Mouhib Lakiss, qui a sponsorisé l’événement régional U20 en juillet, souligne que «nous avons une bonne relation personnelle avec Roland Saade (NDLR: président de la fédération libanaise d’athlétisme) et nous souhaitions ainsi soutenir la Fédération libanaise d’athlétisme. Nous pouvons difficilement mesurer l’impact sur le chiffre d’affaires de notre restaurant. Ce dernier fonctionne déjà très bien. Nous ne savons pas si nous souhaitons continuer nos partenariats sponsoring en athlétisme dans les années qui viennent. Nous étudierons les opportunités quand elles se présenteront.»
Un autre sponsor majeur de la compétition ouest-asiatique était l’équipementier sportif d’athlétisme 4F, dont l’agent au Liban, Wassim Hawly, est aussi secrétaire général de la Fédération libanaise d'athlétisme. Ainsi, ce partenariat sponsoring pour cette compétition en particulier s’inscrit dans un cadre plus global de soutien de cette marque à l’athlétisme libanais. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Hawly explique que «nous équipons la sélection nationale d'athlétisme gratuitement. Nous équipons également des clubs, mais pas gratuitement. 4F est une marque polonaise qui a une forte présence internationale et qui, au cours des derniers jeux Olympiques équipait 8 nations, comme la Pologne, la Lettonie, la Serbie, la Grèce et la Lituanie. Au cours des Championnats ouest-asiatiques, nous avons équipé une grande partie de la sélection nationale libanaise. Nous n’avions pas le budget pour équiper toute la sélection gratuitement.»
Mayssa Mouawad est l’athlète libanaise qui a le plus brillé au cours des championnats Ouest-Asiatiques U20, avec le gain notamment de médailles d’or sur le 100 mètres et le saut en hauteur. Photo Lebanese Athletics Federation
Artisan de l’organisation de cette compétition régionale sur le sol libanais, Hawly explique le contexte qui a permis au Liban d’organiser cet événement: «Nous voulions organiser une compétition internationale U20 au Liban, en vue des Championnats du monde U20 qui devaient se tenir en Colombie la même année. Il y avait 10 pays participants.»
En termes de retour sur investissement pour 4F, Hawly explique qu’il n’y pas eu de grosses retombées et que son objectif premier était de soutenir le développement de ce sport au Liban: «Notre sponsoring n’a pas eu de grand impact en termes de notoriété pour la marque 4F. Je ne distribue pas pour l’instant énormément notre produit à Beyrouth. Nous distribuons essentiellement notre marque au Liban-Nord. Mon sponsoring de l'événement n’était pas dans un but commercial, mais pour aider la Fédération libanaise d'athlétisme. Je fournis gratuitement à la Fédération libanaise d'athlétisme des équipements d’une valeur de plusieurs milliers de dollars par an. Nous ambitionnons de développer notre marque sur tout le Liban, mais la situation économique du pays n’aide pas.»
khalil.hatem@icibeyrouth.com
Lire aussi
Commentaires