Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, était présent lundi matin à l’aéroport de Beyrouth pour l’inauguration du «bâtiment vert» de la Middle East Airlines (MEA), lequel abrite le département des relations publiques de la compagnie aérienne.

L’endroit idéal pour l’interroger au sujet des tirs récurrents dans le périmètre de l’AIB où le fuselage de deux appareils appartenant à la MEA ont été touchés par des balles tirées en l’air samedi, à la veille du Nouvel An, et où un Libanais a échappé de justesse à une mort certaine. Une balle s’était plantée dans son téléphone portable qu’il tenait à la main.

ICI Beyrouth et Houna Loubnan ont ainsi demandé à M. Mikati comment son gouvernement compte mettre fin à ce phénomène qui met en danger la sécurité de l’aviation civile. Le Premier ministre s’est contenté d’indiquer qu’il revient aux autorités sécuritaires et judiciaires d’appliquer les lois. «Il faut que les gens comprennent que les tirs en l’air ne sont pas un moyen pour exprimer une joie ou une peine. Il s’agit d’un phénomène qui cause des dommages et représente des pertes inutiles. Les services de sécurité et les autorités judiciaires doivent mettre les lois en application et sanctionner les contrevenants», a-t-il ainsi répondu à notre journaliste.


Le problème est que «les gens» ne veulent pas arrêter cette pratique dangereuse qui fait régulièrement des victimes au Liban, dont des enfants, et que les autorités restent frileuses dans leur approche vis-à-vis des contrevenants. Le 10 novembre 2022, le fuselage d’un avion de la MEA avait été transpercé peu de temps après son atterrissage, alors que les passagers étaient toujours à bord de l’appareil.

Quoi qu’il en soit, dans son discours lors de la cérémonie d’inauguration du «bâtiment vert», M. Mikati a appelé les Libanais à «préserver leur unité pour sauver le pays». Il a également rendu hommage au p.-d.g. de la MEA, Mohammad el Hout, saluant son succès dans l’opération de relèvement de la compagnie aérienne nationale.
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