Ski alpin: Odermatt éblouissant à Bormio
©Le skieur suisse Marco Odermatt célèbre sa victoire dans le super-G de Bormio (Italie), comptant pour la Coupe du monde de ski alpin, jeudi. Fabrice Coffrini/AFP
Nouveau roi du ski, le Suisse Marco Odermatt a de nouveau fait honneur à son statut en réussissant un chef d'œuvre sur le terrible super-G de Bormio (Italie) jeudi, où Alexis Pinturault a pris une probante 5e place.

Odermatt a devancé le champion du monde autrichien Vincent Kriechmayr de 64 centièmes et un autre Suisse, Loïc Meillard, de 1 seconde 22.

Avec une cinquième victoire cette saison, la 16e de sa jeune carrière, Marco Odermatt (25 ans) commence à avoir l'habitude des honneurs. Mais ce super-G de Bormio, extrême, devrait rester gravé dans sa mémoire.

"J'ai fait un run parfait, c'était tellement dur, avec des virages compliqués. Il fallait être tactique", a-t-il confirmé.

Funambule comme à son habitude, l'impression de vitesse du Nidwaldien était encore amplifiée par le revêtement ultra glacé de la piste. Il a su comme personne tailler des courbes folles, faisant fi du danger permanent, pour coller une claque à la concurrence.

Seul un Vincent Kriechmayr en pleine forme, champion du monde en titre et vainqueur de la descente mercredi, a résisté à moins d'une seconde.

Sept skieurs seulement ont perdu moins de deux secondes sur Odermatt, un gouffre rare sur le circuit mondial où les champions chassent les centièmes de seconde.

Le Suisse, vainqueur du gros globe de cristal au printemps, s'envole au classement général avec 329 points d'avance sur le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, seulement 8e jeudi.


"Agressif"

L'avant-course a été animée par l'annonce surprise de la retraite du champion olympique autrichien Matthias Mayer (32 ans), juste après la reconnaissance du parcours.

Plusieurs cadors du circuit ont peiné sur la "Stelvio": le roi des lieux Dominik Paris (sept victoires dans la station) a même abandonné le combat en pleine piste.

"Un enfer", a soufflé le Français Nils Allègre, 12e, dans l'aire d'arrivée.

Les Bleus ont pu se réjouir de la bonne performance d'Alexis Pinturault, 5e après être déjà monté sur le podium dans la discipline à Beaver Creek début décembre.

"C'est un bon super-G dans des conditions difficiles. Je fais une manche solide mais je fais une erreur de gourmandise sur une ligne qui me coûte du temps sur la fin. Il fallait être au combat, agressif, sinon on se fait +bouffer+ par la piste et c'est d'autant plus difficile", a-t-il expliqué.

Pinturault mis à part, l'équipe de France a conclu une semaine difficile avec les disqualifications de Johan Clarey et de Blaise Giezendanner en plus de la chute de Cyprien Sarrazin, sans gravité.

Après qu'il soit tombé, un chien s'est invité sur la piste: insaisissable, il a causé une interruption de plusieurs minutes.
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