Syrien proche d’un commandant de l’ère Assad tué au Liban, selon une source judiciaire
Un homme marche sur un portrait endommagé de l’ancien président syrien Bashar al-Assad dans la ville portuaire de Lattaquié, dans l’ouest de la Syrie, le 15 décembre 2024. ©Ozan Kose / AFP

Un ancien officier des renseignements syriens, proche de l’un des principaux commandants de l’armée sous l’ex-président Bachar el-Assad, a été tué au Liban, a indiqué mardi un responsable judiciaire, tandis que l’armée libanaise a annoncé l’arrestation d’un suspect.

C’est la première confirmation depuis la chute d’Assad en décembre dernier de la présence d’un ancien haut responsable syrien au Liban, bien que de nombreux Syriens croient que des figures de l’ère Assad se cachent dans le pays voisin.

Le responsable judiciaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré à l’AFP que le corps de Ghassan al-Sukhni avait été retrouvé près de la maison où il séjournait dans la région du Kesrwan, au nord de Beyrouth.

L’armée libanaise a annoncé dans un communiqué sur X avoir arrêté le présumé auteur du meurtre, précisant que Sukhni avait été tué «à la suite d’un différend financier».

Selon la source judiciaire, Sukhni «avait trouvé refuge au Liban après la chute du régime Assad» et était un ancien officier des renseignements syriens étroitement lié à Souhail al-Hassan.

Surnommé «Le Tigre», Hassan dirigeait les forces spéciales syriennes sous Assad et était souvent décrit comme le «soldat préféré» de l’ancien président. Il était responsable des avancées militaires clés du gouvernement Assad en 2015, pendant la guerre civile syrienne.

La famille Assad a exercé un contrôle sur les affaires libanaises pendant des décennies et a été accusée d’avoir assassiné de nombreux responsables libanais s’opposant à son pouvoir.

Depuis la chute d’Assad, le Liban et la Syrie se sont engagés à tourner la page dans leurs relations, mais plusieurs dossiers restent sensibles, notamment la demande de Damas que Beyrouth libère des ressortissants syriens détenus dans les prisons libanaises.

AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire