Raggi prévoit une mise en œuvre totale du désarmement d’ici fin 2026
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Le ministre des Affaires étrangères, Youssef Raggi, a affirmé que la mise en œuvre complète de la décision sur l’exclusivité du port des armes au Liban devrait être achevée d’ici la fin de l’année 2026. Il a tenu ces propos lors du Conseil de partenariat entre le Liban et l’Union européenne, réuni lundi à Bruxelles après huit ans d’interruption.

S’exprimant devant les responsables européens, M. Raggi a qualifié la décision gouvernementale adoptée le 5 août de tournant historique dans le processus de restauration de l’État. Il a rappelé que cette décision «restitue aux institutions constitutionnelles le pouvoir décisionnel en matière de guerre et de paix, élimine toutes les formations armées illégales, y compris le Hezbollah et les factions palestiniennes, et prévoit l’extension de la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire libanais, conformément à l’accord de Taëf et aux résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité».

Selon lui, l’armée libanaise est chargée de l’application de cette décision, conformément à la volonté de la majorité des Libanais opposés à la logique de «l’État dans l’État». Il a indiqué que la première phase devrait être achevée d’ici la fin de l’année en cours, avant une mise en œuvre totale sur l’ensemble du territoire fin 2026.

M. Raggi a estimé que le soutien à l’armée libanaise «n’est pas un acte de charité, mais un investissement stratégique dans la stabilité», appelant l’Union européenne à poursuivre son appui à l’institution militaire.

Il a également souligné que le succès de la restauration de l’État libanais implique le respect par Israël de ses engagements, notamment le retrait des cinq points où l’armée israélienne maintient sa présence dans le sud du pays, la libération des détenus libanais et le respect total du cessez-le-feu conclu en novembre 2024.

Abordant la situation régionale, le ministre a affirmé que le Liban privilégie l’apaisement et le dialogue, estimant que le retour au cadre de l’accord d’armistice de 1949 demeure, en l’absence d’un règlement global, «la voie la plus crédible pour assurer la stabilité à la frontière sud».

Concernant le dossier des déplacés syriens, le ministre a estimé que «la solution ne réside pas dans la gestion indéfinie du déplacement», mais dans une action conjointe visant à atteindre des solutions durables. Il a insisté sur le fait que le soutien à un retour sûr, digne et progressif en Syrie est essentiel à la stabilité du Liban et à l’équilibre régional.

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