Le secrétaire général de l’Association des banques du Liban (ABL), Fadi Khalaf, a averti que toute restructuration limitée au secteur bancaire serait vouée à l’échec si elle n’était pas accompagnée d’une réforme profonde de l’État. Dans son éditorial du rapport de novembre de l’ABL, publié lundi, il a souligné que la crise actuelle est «systémique» et ne peut être résolue sans s’attaquer aux causes structurelles de l’effondrement, notamment des décennies de dépenses publiques non soutenables.
M. Khalaf a estimé que faire porter «l’essentiel du fardeau» aux banques, tandis que la contribution de l’État resterait «symbolique», reviendrait à perpétuer des solutions temporaires et à retarder la sortie de crise. Il a insisté sur la nécessité que la loi en préparation pour traiter le gap financier définisse clairement les responsabilités de chaque partie, la part de l’État et de la Banque du Liban (BDL), ainsi que les droits «intangibles» des déposants.
Le secrétaire général a également rappelé l’engagement du secteur bancaire à participer à la reconstruction du système financier – à travers une nouvelle capitalisation, plus de transparence et l’adaptation aux exigences de l’économie numérique – tout en prévenant que ces efforts resteront insuffisants sans réforme structurelle de l’État.



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