Un binational renvoyé en procès en Iran pour espionnage au profit d'Israël
Iran: un binational accusé d’espionnage pour Israël pendant la guerre de 12 jours. ©Kirill Kudryavtsev / AFP

L'Iran a annoncé lundi le renvoi en procès pour espionnage au profit d'Israël d'un «binational vivant dans un pays européen», arrêté pendant la guerre de 12 jours qui a opposé les deux pays en juin.

L'agence du pouvoir judiciaire iranien, Mizan Online, n'a pas précisé son identité ni sa nationalité.

L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité et juge les détenteurs de passeports iraniens sur la base de ses propres lois.

Un tribunal a commencé à examiner le dossier portant des accusations «de coopération en matière de renseignement et d'espionnage au profit du régime sioniste», a indiqué Mizan Online.

L'accusé, selon l'agence, était entré en Iran un mois avant le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent lancée par Israël le 13 juin contre des installations militaires et nucléaires ainsi que des zones habitées en Iran.

Cette attaque a déclenché un conflit de 12 jours au cours duquel les États-Unis ont aussi frappé trois importants sites nucléaires iraniens, avant un cessez-le-feu le 24 juin.

D'après Mizan Online, l'enquête a montré que l'accusé était en contact avec le Mossad et avait suivi un entraînement comme agent du renseignement «dans les capitales de plusieurs pays européens et dans les territoire occupés», un terme désignant Israël.

«Des équipements sophistiqués d'espionnage et de renseignement ont été découverts au moment de son arrestation et dans la villa où il résidait», a ajouté l'agence.

Pendant la guerre de juin, les autorités iraniennes avaient annoncé l'arrestation d'au moins trois Européens parmi lesquels Lennart Monterlos, un cycliste franco-allemand de 19 ans qui a été libéré en octobre.

En octobre, l'Iran a adopté une loi durcissant les peines pour les personnes accusées d'espionnage au profit d'Israël et des États-Unis.

Selon la législation, «toute activité de renseignement ou d'espionnage» pour le compte d'Israël, des États-Unis ou d'autres gouvernements et groupes jugés hostiles à l'Iran «sera punie par la confiscation de tous les biens (...) et passible de peine de mort».

Depuis la guerre, l'Iran a promis des procès rapides pour les personnes arrêtées pour suspicion de collaboration avec Israël, annonçant de multiples arrestations et les exécutions d'au moins neuf personnes condamnées pour avoir travaillé avec le Mossad.

L'Iran, qui ne reconnaît pas Israël, l'accuse depuis longtemps de mener des opérations de sabotage contre ses installations nucléaires et d'assassiner ses scientifiques.

AFP

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