Kassem refuse le désarmement… et rejette la nomination d’un civil au mécanisme
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem ©Al-Markaziya

Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem, a réaffirmé le refus catégorique de sa milice de remettre ses armes à l’État libanais et a critiqué la nomination d’un civil, l’ancien ambassadeur Simon Karam, au sein du mécanisme de supervision du cessez-le-feu. Une décision qu’il qualifie d’ «illégale», «gratuite» et qui constitue «une faute supplémentaire», illustrant l’attitude d’un groupe armé qui se place au-dessus des institutions de l’État et conteste le rôle de la diplomatie civile dans la sécurité nationale.

Lors d’un festival en hommage aux savants martyrs vendredi, Naïm Kassem a insisté sur le respect de la souveraineté libanaise, tout en rappelant que «les limites dans tout accord avec l’ennemi sont exclusivement le sud du Litani». Il a accusé Israël de vouloir affaiblir le Liban et le Hezbollah, promettant de «se défendre et de se sacrifier jusqu’au bout».

Malgré ces déclarations, le refus de reconnaître un représentant civil au comité de supervision illustre la volonté persistante de la milice de contrôler les questions militaires et de rester maître de ses décisions, au détriment de l’État et de toute logique institutionnelle. Kassem a affirmé que les divergences politiques doivent se régler «selon la Constitution et les lois», mais continue de maintenir le Hezbollah en dehors de tout contrôle civil, tout en dénonçant Israël et les États-Unis pour leurs interventions.

Le chef du Hezbollah a qualifié Israël d’«ennemi expansionniste» et a accusé ses alliés de chercher à «éliminer» la milice en coupant ses ressources et en bloquant la reconstruction, réaffirmant que sa formation poursuivra sa lutte et protégera le Liban «à tout prix». Et d’ajouter: «l’État libanais a décidé de contrôler les armes, et il n’appartient à aucune partie étrangère d’intervenir dans notre manière de nous organiser et de coopérer en interne avec l’État».

 

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