Taekwondo : une bronze précieuse pour Jane Abboud au Grand Prix de Sarajevo
Abboud entourée de son entraîneur, le master Mark Khalifé, et du combattant Chris Khoury. ©Lebanese Taekwondo Federation

La jeune taekwondoïste libanaise Jane Abboud (catégorie des moins de 37 kg) a décroché une médaille de bronze de très belle facture aux « Grand Prix Finals Sarajevo » (Bosnie-Herzégovine), dans la catégorie d’âge 12-14 ans, signant un nouvel exploit pour le taekwondo libanais sur la scène internationale. À son âge, se hisser sur le podium d’un rendez-vous de ce niveau relève déjà de la très haute performance.

Avant même de briller en Bosnie-Herzégovine, Abboud avait déjà réussi une première performance : valider son billet pour ces finales lors d’une phase de qualification relevée. Il fallait franchir plusieurs tours, face à des athlètes venues de tout le continent, pour se hisser jusqu’à Sarajevo. Arriver à ce rendez-vous n’avait donc rien d’un cadeau : c’était la récompense d’un travail régulier, d’un encadrement sérieux et d’une progression maîtrisée au sein du taekwondo libanais.
Sur les tapis de Sarajevo, Jane Abboud a montré qu’elle n’était pas venue pour “prendre de l’expérience” seulement. Concentrée, agressive dans le bon sens du terme, capable d’écouter les consignes de son coin, elle s’est rapidement invitée dans le haut du tableau.

Trois victoires autoritaires avant une demi-finale perdue d’un souffle

Dans son tableau, la Libanaise enchaîne trois combats remportés avec sang-froid. Gestion des distances, précision des coups de pied, utilisation intelligente du plastron électronique: Abboud coche toutes les cases de la taekwondoïste moderne. Match après match, elle gagne en confiance, jusqu’à décrocher son ticket pour les demi-finales.
C’est à ce stade qu’elle croise la route d’une Française, championne d’Europe en titre dans la catégorie. Le combat tourne à la véritable bataille de nerfs : chaque point est arraché, contesté, vérifié. Jane répond coup pour coup, reste dans son plan de match et ne lâche rien jusqu’au gong final. Elle s’incline finalement d’une seule petite unité au tableau d’affichage. Une défaite cruelle sur le plan comptable, mais extrêmement riche en enseignements pour la suite de sa jeune carrière.

Un podium conquis au mental

Pas question pour autant de rentrer les mains vides. Reversée dans le match pour la troisième place, Abboud doit se remobiliser en un temps record. Face à la Turque Gulanur Kankaya, elle retrouve toute sa détermination. Plus précise dans ses attaques, solide en défense et bien guidée par son coach, le master Mark Khalifé, elle impose son rythme au combat.

Au fil des échanges, la Libanaise prend l’ascendant, contrôle le score et ne laisse plus la porte ouverte au retour de son adversaire. Au coup de sifflet final, le verdict tombe : victoire de Jane Abboud et médaille de bronze autour du cou. Un podium conquis au mental dans une compétition où la moindre erreur se paie cash.

Le taekwondo libanais continue de grandir

Au-delà de la performance individuelle, cette médaille s’inscrit dans la montée en puissance du taekwondo libanais sur la scène internationale, et confirme la qualité du travail réalisé dans les catégories de jeunes. La présence d’athlètes libanais dans ce type d’événements, capables de rivaliser avec les meilleures écoles européennes, n’est plus une exception mais une tendance lourde.

À l’issue du tournoi, le président de la Fédération libanaise de taekwondo, le Dr Habib Zarifeh, a appelé la jeune médaillée et son entraîneur pour les féliciter chaleureusement pour cet accomplissement, saluant un « nouvel épisode dans le feuilleton des succès libanais en taekwondo ». De son côté, le staff technique souligne la rigueur de Jane à l’entraînement et sa capacité à élever son niveau dans les grands rendez-vous.
À seulement 12-14 ans, Jane Abboud vient de prouver qu’il faudra compter avec elle dans les années à venir. Et, au passage, elle offre au taekwondo libanais une nouvelle image forte : celle d’une jeune combattante qui n’a peur ni des grands noms, ni des grandes scènes.

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