JSI : Lynn el-Hajj en bronze sur 100 m brasse, le Liban lance sa campagne
Lynn el-Hajj, tout sourire, pose avec sa médaille de bronze du 100 m brasse aux Jeux de la Solidarité islamique à Riyad. ©@lynnhajj

Lynn el-Hajj a allumé la première étincelle libanaise aux Jeux de la Solidarité islamique (JSI) à Riyad. En finale du 100 m brasse, la nageuse a cueilli le bronze en 1:10.90, quelques heures après avoir dominé sa série en 1:10.66. Départ propre, coulée compacte, deuxième cinquante maîtrisé au rythme de bras : la Beyrouthine verrouille le podium dans les quinze derniers mètres. Pour celle qui a représenté le Liban aux Jeux de Paris, cette médaille est plus qu’un accessit : un jalon dans une trajectoire qui s’installe dans la constance et qui vise désormais à stabiliser la borne sous 1:11 sur la saison.

Autour d’el-Hajj, le chef de mission Sami Kablawi, l’administrateur Wissam Cherri et l’entraîneur François Ghattas orchestrent une montée en régime sans dévier du plan de charge : vitesse de bras, dernière coulée, transitions au mur. L’idée est claire, convertir la dynamique de Paris en repères chronométriques durables et capitaliser à Riyad sur les formats 100/200 brasse, avec une option relais selon les engagements.

Un rappel utile sur les Jeux

Les Jeux de la Solidarité islamique, compétition multisports gérée par la Fédération sportive de la solidarité islamique sous l’égide de l’Organisation de la coopération islamique, ont trouvé leur rythme de croisière au fil des éditions. L’acte I s’est tenu en 2005 à La Mecque, puis Téhéran 2010, Palembang 2013, Bakou 2017 et Konya 2022 ont installé le rendez-vous dans le paysage sportif du monde musulman. L’édition 2025 ramène la flamme en Arabie saoudite, à Riyad, du 7 au 21 novembre, avec un cahier des charges élargi et des plateaux relevés en natation, sports de combat et sports de raquette. Pour le Liban, c’est un terrain de jeu et d’affirmation : aligner des résultats, huiler la machine et tisser des liens institutionnels.

Les autres Libanais entrent en scène

En tennis de table, la paire Mariana Sahakian – Bissan Cherri a signé un démarrage au métier, une victoire face au duo bahreïni Dana Al-Khayyat – Hessa Al-Thani, avant de buter sur les Iraniennes puis sur les Égyptiennes en quart ; un parcours freiné par l’absence d’une troisième joueuse mais des séquences de qualité qui laissent des miettes d’espoir pour la suite. Sur le tatami, Ghadi Moussa (–73 kg) a payé cash un premier tour piégeux contre l’Émirati Mohammad Bekov, tandis que Kramnob Saghaybov (–100 kg) a frappé d’entrée en seizièmes avant de caler en quart sur les pénalités et de s’incliner d’un rien face au Tunisien Qusay Ben Gharz. Encadrement assuré par Nacif Elias Jr., avec le même mot d’ordre que dans les bassins : serrer le jeu, réduire les fautes, rester au contact jusqu’au money-time.

La suite, maintenant. Pour Lynn el-Hajj, cette médaille de bronze vaut plus que son poids de métal : elle fixe la jauge, rassure le staff et installe une dynamique qui doit se traduire par des temps réguliers autour de 1:10 et, pourquoi pas, une deuxième cartouche sur 200 m brasse si la programmation le permet. Pour le reste de la délégation, l’équation est classique mais exigeante : soigner les entrées de compétition, tenir le rebond émotionnel après chaque tour, et transformer les petites fenêtres d’opportunité en résultats net-net. À Riyad, le Liban a déjà marqué la feuille. Reste à écrire la marge.

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