Éliminatoires du Mondial : Liban–Qatar, ouverture à haute tension pour une sélection invaincue
Ferveur libanaise en tribunes : un drapeau, une voix, un même élan. ©fiba-basketball

Le Liban se lance dans les éliminatoires asiatiques du Mondial 2027 de basket-ball par un aller-retour face au Qatar. Nouvelle ère sur le banc avec Ahmad Farran, continuité dans l’ambition: confirmer l’élan d’une équipe qui a survolé la première phase de 2025 avec un 6 sur 6 net et sans bavure, et se positionner d’emblée dans le groupe D.  

Doha d’abord (27 novembre, Lusail Multipurpose Hall), Zouk Mikaël ensuite (30 novembre, Nouhad/Nohad Nawfal Sports Complex). Deux rendez-vous rapprochés qui diront très vite où se situe le Liban au démarrage. Le Qatar, pays hôte de 2027, ne joue pas sa peau au classement mais joue sa crédibilité. Pour le Liban, chaque résultat pèse puisqu’il est porté au tour suivant. L’aller-retour de novembre sert donc de mètre-étalon avant les joutes face à l’Arabie saoudite et à l’Inde.

Farran fixe le cap

Ahmad Farran a publié une liste élargie de 21 joueurs pour le camp, mélange assumé d’expérience et de jeunesse. L’idée est simple : élever l’intensité d’entraînement, créer de la concurrence réelle poste par poste et trancher au plus juste pour figer la liste finale. On y retrouve des cadres comme Wael Arakji, Amir Saoud, Ali Haidar, Gerard Hadidian et Ali Mansour, des forces montantes comme Youssef Khayat et Jihad El-Khatib, ainsi que le naturalisé Dedric Lawson pour densifier la raquette et offrir des solutions en pick-and-pop. L’exercice de l’automne, c’est d’installer des automatismes rapides autour d’un backcourt gestionnaire et d’un secteur intérieur capable de verrouiller le rebond.

Qatar 2027 en ligne de mire

En face, le Qatar a changé de braquet avec Hakan Demir et un discours clair : bâtir une équipe jeune, régulière, compétitive, avec 2027 en horizon fixe. Les Qataris ont montré des signaux de reprise et ne se contenteront pas du rôle d’hôte accueillant. À domicile, l’intensité physique et le contrôle du rythme feront partie du plan, avec la volonté d’étirer les rotations libanaises et d’exploiter la moindre baisse de tension.

Les leçons du 6/6

Le Liban sort d’une séquence parfaite lors des qualifications Asia Cup 2025, terminée à 6 victoires en 6 matches. Ce run a rappelé la force de caractère du groupe dans les fins de match, l’efficacité du duo Arakji–Saoud pour dicter le tempo et la capacité des intérieurs à tenir la barre sous pression. L’enjeu désormais est de transposer ces certitudes au format des éliminatoires du Mondial, où chaque possession compte et où la gestion des fenêtres conditionne la suite.

Clés de match sans filet

La maîtrise du tempo sera le premier levier. À Doha, il faudra calmer l’adrénaline locale et imposer des séquences propres en demi-terrain, en alternant percussion et tir extérieur. Le rebond défensif sera l’autre pilier, pour ne pas offrir de secondes chances. Enfin, la profondeur de banc : Farran doit installer, dès cette fenêtre, huit à neuf joueurs capables de produire tout de suite, afin de garder de la fraîcheur au retour à Zouk Mikaël.

La liste élargie de 21 joueurs convoqués pour le camp : Wael Arakji, Amir Saoud, Ali Mezher, Omar Jamaleddine, Ali Mansour, Jad Khalil, Sergio El Darwich, Karim Zeinoun, Joe Bou Samra, Mark Khoueiry, Karim Rtail, Youssef Khayat, Jihad El-Khatib, Anthony Naba, Marc Khoury, Karl Zamatta, Karim Ezzeddine, Ali Haidar, Gerard Hadidian, Omar El-Jamal et Dedric Lawson.

Objectif : lancer la machine

Deux matches pour prendre des points, de la confiance et des repères. Le message est connu mais reste valable : démarrer fort la campagne, valider les rotations, signer au minimum une victoire sur deux et, si l’opportunité se présente, faire le plein. Avec un groupe qui a montré qu’il savait gagner sous tension et un staff qui veut monter en régime rapidement, le Liban a les cartes en main pour poser son empreinte dès novembre.

Commentaires
  • Aucun commentaire