Joseph Aoun reçoit une délégation du Trésor américain à Baabda
©Palais présidentiel

Le président de la République, Joseph Aoun, a reçu dimanche soir au palais de Baabda une délégation du département du Trésor américain.

La délégation était conduite par Sebastian Gorka, adjoint spécial du président américain et directeur principal pour la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité nationale (CSN) de la Maison-Blanche. Elle comprenait également John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, ainsi que Rudolph Atallah, expert en contre-terrorisme au CSN.

Les discussions ont porté sur les sources de financement du Hezbollah, que Washington cherche activement à éradiquer.

Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, le président a indiqué avoir informé la délégation “de l’application avec rigueur des mesures en vigueur visant à prévenir le blanchiment, le transfert ou l’utilisation de fonds à des fins de financement du terrorisme, et qu’il sanctionne sévèrement toutes les infractions financières, quelle qu’en soit la nature”.

Le président Aoun a rappelé que ces efforts s’inscrivent dans le cadre de plusieurs réformes récentes, “notamment l’adoption par le Parlement de la loi amendée sur le secret bancaire, la restructuration du secteur bancaire, ainsi que les circulaires émises par la Banque du Liban à cet effet”.

Parallèlement aux mesures économiques et financières, le chef de l’État a souligné que l’armée et les services de sécurité poursuivent activement les cellules terroristes, traduisent leurs membres devant la justice compétente et déjouent toute tentative de déstabilisation sur l’ensemble du territoire libanais.

Les discussions ont aussi porté sur les contacts en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) et sur “les moyens d’aboutir à un accord destiné à soutenir le Liban” dans sa sortie de crise économique, ainsi que “sur les étapes nécessaires à la relance du secteur bancaire afin d’assurer une circulation des capitaux conforme aux standards internationaux”.

Abordant la situation au Liban-Sud, le président Aoun a insisté sur la “nécessité de faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses agressions répétées contre le Liban“ et applique la résolution 1701 ainsi que l’accord conclu l’an dernier, ce qui “permettrait le déploiement complet de l’armée jusqu’à la frontière sud et la mise en œuvre du plan de monopole des armes par l’État”.

Il a réaffirmé que l’option du dialogue, maintes fois évoquée, découle du constat que la guerre n’a mené à aucun résultat concret. Cependant, a-t-il ajouté, “toute négociation requiert un climat favorable, au premier rang duquel la cessation des hostilités et la stabilité dans le Sud”, un choix, selon lui, soutenu par les États-Unis et plusieurs autres pays.

De son côté, la délégation américaine a exprimé, toujours selon le communiqué de la présidence, la volonté de Washington “d’aider le Liban à renforcer la sécurité et la stabilité dans le Sud, à soutenir l’armée libanaise dans son rôle de garante de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, et à éliminer les manifestations armées pour permettre aux forces légitimes d’exercer pleinement leurs missions”.

La délégation était arrivée plus tôt dans la soirée à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth.

Plus tôt dans la journée, John Hurley avait déclaré dans une interview à Reuters que les États-Unis souhaitaient « profiter d’un moment favorable » au Liban pour tarir les financements iraniens du Hezbollah et pousser le groupe à se désarmer.

« Il y a actuellement un moment au Liban. Si nous parvenons à amener le Hezbollah à déposer les armes, le peuple libanais pourra enfin reprendre le contrôle de son pays », avait-il ajouté.

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