Le désarmement, priorité libanaise sous pression internationale
©Ici Beyrouth

Selon une source officielle libanaise, le processus de centralisation des armes sous l’autorité exclusive de l’État est d’abord une demande libanaise, avant d’être une exigence israélienne, américaine, internationale ou arabe. Tout retard ou abandon de ce processus aurait des répercussions négatives avant tout pour le Liban et son gouvernement.

Le gouvernement libanais, affirme cette même source, reste attaché à la décision de placer les armes sous le contrôle de l’État et œuvre à son application. Le Hezbollah doit reconnaître que les Libanais – et notamment sa propre base – ont tout à gagner dans cette démarche : elle mettrait fin aux souffrances quotidiennes causées par les frappes israéliennes et les assassinats ciblés, et permettrait le lancement de la reconstruction.

C’est le gouvernement dans son ensemble qui définit la position officielle sur le désarmement et sur les négociations avec Israël. Toute autre déclaration, notamment celles de certains responsables, relève d’un avis personnel souvent dicté par l’émotion face à un événement ponctuel.

Parallèlement, d’après des sources américaines, la pression militaire et diplomatique sur le Liban s’intensifie pour pousser le gouvernement à entamer des négociations directes avec Israël. Une étape qui, selon ces sources, doit être précédée d’une résolution rapide du dossier des armes du Hezbollah.

Israël poursuivra ses frappes aériennes – tantôt en les intensifiant, tantôt en en réduisant le rythme – mais une guerre totale contre le Liban n’est pas envisagée à ce stade.

Sur le plan diplomatique, des messages clairs ont été adressés au gouvernement libanais par Washington, Riyad et Paris, insistant sur la nécessité d’achever le désarmement du Hezbollah d’ici la fin de l’année et avertissant qu’aucun soutien au Liban ne sera accordé avant la finalisation de ce processus.

Les États-Unis, de leur côté, sont déterminés à sanctionner toute activité liée au Hezbollah, notamment en matière de financement. Dans ce cadre, un responsable du département du Trésor américain doit arriver dimanche à Beyrouth pour rencontrer de hauts responsables, dont le gouverneur de la Banque du Liban, Karim Souaid, et mettre en œuvre de nouvelles mesures destinées à couper les circuits que le Hezbollah utilise encore pour financer ses activités.

Washington suit de près la situation au Liban et l’ensemble des développements qui s’y rapportent, réaffirmant à chaque occasion que le démantèlement de l’arsenal du Hezbollah constitue une priorité. À ses yeux, il s’agit de la clé qui permettra au Liban de passer d’un État défaillant à un pays capable de s’inscrire dans les transformations régionales en cours.

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