L'Iran donne de nouvelles informations concernant la mort d'Ismaïl Haniyeh
L'ancien chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh. ©Mohammed ABED, AFP

L'ancien chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué par un missile qui a suivi son téléphone portable, selon l'Iran. Le porte-parole du Corps des gardiens de la révolution nie les allégations selon lesquelles des actes de sabotage internes auraient contribué à l'assassinat du chef terroriste à Téhéran.

L’Iran a livré le 3 novembre de nouveaux détails sur la mort d’Ismaïl Haniyeh, ancien chef du Hamas tué à Téhéran le 31 juillet 2024. Selon le porte-parole des Gardiens de la révolution, Ali Mohammad Naeini, Haniyeh aurait été visé par un missile de précision qui a suivi la trace de son téléphone portable – une version qui confirme, malgré elle, la maîtrise technologique d’Israël dans la guerre contre les chefs du Hamas.

Le général Ali Mohammad Naeini a assuré qu’« aucun acte de sabotage interne » n’était en cause, rejetant les informations du New York Times selon lesquelles une bombe télécommandée aurait été introduite dans la résidence du chef du Hamas. « Un missile a frappé la fenêtre directement alors qu’il était au téléphone », a-t-il déclaré.

Une version qui révèle les failles du régime iranien

Ces précisions interviennent alors que le régime iranien tente de dissiper les soupçons d’infiltration au sein de ses propres services de sécurité. En décembre dernier, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, avait confirmé qu’Israël était bien à l’origine de l’opération. Haniyeh, installé à Doha, faisait partie des plus hauts responsables du Hamas, directement liés à l’Iran et au Hezbollah.

Après l’assassinat, Téhéran avait attendu deux mois avant de lancer une salve d’environ 80 missiles balistiques contre Israël. L’attaque n’avait fait que deux blessés et des dégâts matériels limités, tandis que les représailles israéliennes avaient ciblé plusieurs installations stratégiques en Iran.

Un coup dur pour l’axe pro-iranien

Au-delà du symbole, la mort de Haniyeh représente un coup dur pour « l’axe de la résistance » soutenu par l’Iran. Elle démontre la capacité d’Israël à frapper ses ennemis jusque dans leurs sanctuaires les mieux protégés, confirmant la supériorité de son renseignement et la portée de sa stratégie d’élimination ciblée contre les dirigeants du Hamas.

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