Sept employés yéménites de l'ONU arrêtés à Sanaa
À Sanaa, capitale tenue par les rebelles houthis, sept employés yéménites des Nations unies ont été arrêtés pour «espionnage au profit d’Israël», une nouvelle escalade dans les tensions entre le mouvement houthi et les institutions internationales présentes au Yémen. ©Mohammed HUWAIS/AFP

Sept Yéménites travaillant pour l’ONU dans la capitale Sanaa, tenue par les rebelles houthis, ont été arrêtés pour «espionnage au profit d’Israël», a annoncé vendredi à l’AFP une source sécuritaire houthie.

L’ONU n’a pas réagi dans l’immédiat à la demande de commentaire de l’AFP, tandis que le gouvernement yéménite a dénoncé «une nouvelle escalade».

«Sept employés des Nations unies, tous Yéménites, ont été arrêtés entre la nuit dernière et cet après-midi pour espionnage au profit d’Israël», a déclaré à l’AFP une source sécuritaire à Sanaa.

Une autre source houthi a confirmé que des employés de l’ONU avaient été arrêtés, sans préciser combien.

Cette semaine, vingt employés de l’ONU, dont quinze étrangers, ont été libérés après avoir été brièvement retenus dans un bâtiment de l’ONU le week-end dernier.

Les Houthis, qui contrôlent une grande partie du nord du Yémen, s’en prennent depuis des années aux employés de l’ONU et aux humanitaires qu’ils accusent d’espionnage. Ces arrestations se sont multipliées depuis le début de la guerre à Gaza.

Les insurgés yéménites ont à plusieurs reprises tiré sur des navires en mer Rouge et sur le territoire israélien depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens.

Israël a riposté par de nombreuses frappes, dont une importante attaque en août ayant coûté la vie au Premier ministre houthi et à près de la moitié de son gouvernement.

Début octobre, le chef des rebelles Abdelmalek al-Houthi avait accusé des employés de l’ONU d’avoir joué un rôle dans cette attaque, sans avancer de preuves. L’organisation a rejeté ces accusations.

En septembre, le coordinateur humanitaire de l’ONU au Yémen avait été transféré de Sanaa à Aden, capitale provisoire du gouvernement reconnu par la communauté internationale.

AFP

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