Le secteur public monte au créneau
Le secteur public sera en grève générale le 23 octobre pour dénoncer salaires dérisoires et promesses oubliées. ©Ici Beyrouth

Face à l’érosion du pouvoir d’achat et à l’inaction gouvernementale, les représentants du secteur public – civils et militaires retraités confondus – passent à l’action. Une journée de grève générale est annoncée pour le jeudi 23 octobre. Dans un communiqué publié par la Ligue des fonctionnaires, rassemblant civils et militaires retraités, les responsables syndicaux tirent la sonnette d’alarme: la valeur réelle des salaires et des pensions n’atteint plus que 20% de leur niveau de 2019, dans un contexte d’effondrement économique sans précédent. Le communiqué dénonce également une hausse dissimulée des cotisations de retraite, passées de 6% à 8% des salaires à travers une loi liée aux établissements scolaires privés – une mesure perçue comme un «passage en force».

Autre grief majeur: le mutisme du gouvernement. Les promesses faites aux fonctionnaires, actifs comme retraités, n’ont pas été tenues, soulignent les syndicats, qui dénoncent un sentiment de mépris institutionnel croissant.

Face à cette accumulation de frustrations, les syndicats ont décidé d’un arrêt de travail total dans toutes les administrations publiques, les écoles primaires et les établissements techniques officiels, le jeudi 23 octobre 2025.

Ils tiendront également une conférence de presse à 11 h, dans les locaux de l’École hôtelière de Dekwaneh, afin d’exposer publiquement leurs revendications et de mobiliser travailleurs, enseignants et militaires retraités.

À travers cette grève, les syndicats du secteur public entendent rappeler que le pays ne peut fonctionner sans ses fonctionnaires. Ils avertissent qu’en l’absence de réponses concrètes, le mouvement pourrait s’étendre à d’autres secteurs.

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