
Les fonctionnaires sont montés à nouveau au créneau. En effet, dans un communiqué publié lundi, la ligue des fonctionnaires a réaffirmé son appel à un respect total de la grève en cours, dénonçant «l’abandon des droits les plus élémentaires du fonctionnaire libanais», devenu selon elle «la victime de l’effondrement de l’État et de l’abdication de ses responsabilités».
La ligue a exhorté tous les directeurs généraux et chefs d’unités administratives à respecter le droit à la grève, mettant en garde contre toute forme de pression, de menace ou de représailles envers les employés qui y participent.
Ce rappel intervient dans un climat tendu, notamment après une réunion jugée décevante avec le ministre du Travail. Selon le communiqué, la rencontre a été marquée par «un refus catégorique» du ministre d’entamer des négociations sur une quelconque révision des salaires, ignorant «son rôle essentiel dans la défense du pouvoir d’achat et de la stabilité sociale».
La ligue dénonce une politique de «deux poids, deux mesures», où les demandes élémentaires des agents publics sont ignorées, tandis que des rémunérations exorbitantes sont accordées à de nouvelles instances de régulation. Ces dernières sont perçues comme les prémices d’une privatisation rampante des derniers secteurs publics productifs.
En réponse, la ligue appelle l’État à engager des mesures urgentes contre la corruption, à réduire l’évasion fiscale et douanière et à récupérer les fonds détournés, au lieu de continuer à faire pression sur les employés et les retraités pour financer la crise.
Enfin, elle annonce une intensification de ses mobilisations dans les prochains jours et invite l’ensemble des fonctionnaires et citoyens solidaires à se préparer à des actions collectives, destinées à «refuser l’injustice, défendre la dignité de la fonction publique et son rôle essentiel dans toute relance économique ou administrative».
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