Netanyahou déterminé à obtenir le retour de toutes le dépouilles d'otages
Le Premier ministre Netanyahou affirme que « le combat n’est pas terminé » tant que toutes les dépouilles d’otages ne sont pas récupérées. ©TIMOTHY A. CLARY / AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza.

Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l'accord de cessez-le-feu aux termes duquel il devait remettre tous les otages retenus à Gaza, les vivants et les morts, dans les 72 heures suivant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, soit au plus tard lundi à 09H00 GMT.

Le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages vivants mais il n'a remis depuis lundi que neuf dépouilles d'otages sur les 28 qu'il retient. Il affirme avoir remis les corps auxquels il a pu accéder et avoir besoin d'un «équipement spécial» pour récupérer les autres dépouilles.

«Nous sommes déterminés à obtenir le retour de tous les otages», a dit M. Netanyahou lors de la commémoration officielle du 2e anniversaire de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui avait déclenché la guerre.

«Le combat n'est pas encore terminé, mais une chose est claire: quiconque lève la main sur nous sait qu'il paiera un prix très lourd», a-t-il averti.

La veille, son ministre de la Défense Israël Katz a prévenu que «si le Hamas refuse de respecter l'accord, Israël, en coordination avec les États-Unis, reprendra les combats et agira pour une défaite totale» du mouvement.

Le Forum des familles d'otages a appelé le gouvernement Netanyahou «à cesser immédiatement la mise en œuvre de toute autre étape de l'accord, tant que le Hamas continue de violer ouvertement ses obligations» sur le retour de toutes les dépouilles.

«Ils creusent» 

Interrogé sur le respect de l'accord par le Hamas, le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que le Hamas «creuse» pour trouver des corps. «Ils creusent. Ils trouvent beaucoup de corps.»

«Certains de ces corps sont là depuis longtemps, et certains sont sous les décombres. Ils doivent déblayer les décombres. Certains sont dans les tunnels», a-t-il ajouté.

Dimanche, la porte-parole du gouvernement israélien Shosh Bedrosian avait indiqué qu'un «organisme international», convenu dans le cadre de l'accord, aiderait «à localiser les otages (morts) s'ils ne sont pas retrouvés et libérés» lundi.

En échange du retour des dépouilles de captifs, Israël a remis à Gaza des dizaines de dépouilles de Palestiniens.

L'accord de cessez-le-feu a été conclu sur la base du plan de Donald Trump qui vise à mettre fin définitivement à la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Il prévoit dans une première phase le cessez-le-feu, la libération des otages, un retrait israélien de secteurs de Gaza et l'acheminement de plus d'aides humanitaires au territoire palestinien dévasté.

L'accord prévoit dans une étape ultérieure notamment le désarmement du Hamas et l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite des retraits israéliens dans Gaza, des points qui restent sujet à discussion.

Israël, qui contrôle tous les accès à la bande de Gaza, doit en principe ouvrir après le cessez-le-feu et la libération des otages, le point de passage crucial de Rafah, entre l'Égypte et le territoire palestinien, à l'aide humanitaire.

Les autorités israéliennes ont affirmé jeudi que la date d'ouverture du passage de Rafah serait annoncée «ultérieurement» et que ce dernier «pour la circulation des personnes uniquement».

«Accès totalement libre» 

«Nous voulons que tous (les) points de passage soient ouverts et que l'accès soit totalement libre», a déclaré Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l'ONU, qui a prévu de se rendre jeudi au passage de Rafah, côté égyptien.

Fin août, l'ONU a déclaré une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël.

Israël autorise actuellement l'acheminement de l'aide humanitaire essentiellement via le passage de Kerem Shalom (sud), mais les organisations humanitaires se plaignent des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité.

Dans la bande de Gaza, des habitants affamés interceptent régulièrement les camions d'aide pour voler et stocker de la nourriture, ce qui empêche une distribution ordonnée vers les communautés les plus touchées, selon une source humanitaire.

Avec AFP

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