Inondations: Rasamny en appelle à la responsabilité des citoyens
Le ministre des Travaux, Fayez Rasamny, appelle à la vigilance citoyenne avant l’hiver, lors de sa conférence de presse sur la gestion des eaux usées et des routes. ©Al-Markazia

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Fayez Rasamny, a tiré la sonnette d’alarme sur les risques liés au mélange des eaux usées et des eaux de pluie, particulièrement à l’approche de l’hiver.

Lors d’une conférence de presse tenue mercredi matin, il a appelé les citoyens à «assumer leurs responsabilités et cesser de déverser leurs déchets sans discernement sur les routes», soulignant que ces pratiques, qui bouchent les caniveaux, aggravent les inondations et la pollution.

Il a, dans ce contexte, annoncé que le ministère allait recourir à des sous-traitants pour assurer la surveillance du réseau routier pendant la saison des pluies, avant d’indiquer que des campagnes de sensibilisation sont déjà en cours. Il a également demandé à certaines entreprises privées de «prendre des mesures supplémentaires» pour limiter les risques.

Saluant la coopération entre les différents ministères concernés, il a rappelé que les ressources de l’État et des municipalités pour remédier à ce problème étaient limitées. «Nous remplissons toutes nos obligations, mais cela ne signifie pas que nous ne rencontrerons pas de problèmes», a-t-il reconnu.

Il a sollicité les municipalités, les invitant à «intensifier les campagnes de sensibilisation» et à dresser des procès-verbaux pour sanctionner le déversement illégal de déchets sur la voie publique.

Les inondations et les embouteillages provoqués par les fortes pluies restent un fléau récurrent au Liban, où les infrastructures vieillissantes peinent à absorber les précipitations. À chaque épisode pluvieux, routes, tunnels et voies d’accès stratégiques, comme celles menant à l’aéroport international de Beyrouth, se retrouvent submergés, piégeant des automobilistes et paralysant la circulation pendant des heures. Une situation qui découle de plusieurs facteurs: des réseaux d’égouts insuffisants et mal entretenus, une urbanisation rapide et anarchique qui réduit les zones naturelles d’infiltration, ainsi qu’une dégradation continue des infrastructures routières, obstruées par les débris et la boue charriés par les eaux. Les conséquences sont lourdes: pertes humaines, dégâts matériels considérables, véhicules endommagés et axes routiers impraticables. Ces dernières années, les exemples se sont multipliés: en novembre 2024, des pluies diluviennes ont inondé plusieurs quartiers de la capitale, immobilisant des centaines de voitures, tandis qu’en décembre 2023, quatre enfants ont péri lors d’inondations qui ont également entraîné la fermeture de routes clés.

 

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