
Le Conseil des ministres a approuvé, lundi soir, le projet de budget 2026, sans y imposer de nouvelles taxes ni surtaxes. Selon les explications du ministre de l’Information, Paul Morcos, qui a donné lecture des résolutions officielles, le gouvernement a voulu mettre l’accent notamment sur la discipline et la réforme budgétaires, en vue de plus de transparence et dans une perspective d’assainissement des finances publiques.
M. Morcos a ainsi annoncé que le texte ne prévoit pas de nouvelles taxes, mais qu’il mise sur une application plus stricte des lois existantes et sur une meilleure évaluation des recettes attendues.
L’un des articles les plus controversés, l’article 31, contesté par le patronat qui juge inflationiste la taxe de 3% qu’il prévoit, a été amendé: cette taxe ne sera appliquée qu’aux importateurs n’ayant pas soumis de déclarations fiscales conformes.
Le ministre a expliqué qu’en raison du souci d’établir un équilibre entre les dépenses et les recettes, il ne sera pas possible d’accorder un réajustement généralisé des salaires des fonctionnaires et des retraités du secteur public. Il a toutefois précisé que le gouvernement explore d’autres mécanismes ciblés visant à améliorer le revenu des agents publics.
Paul Morcos a précisé que le projet de budget sera soumis au Parlement dans les délais constitutionnels. Il a également affirmé que chaque ligne de dépense a été adossée à une recette prévisionnelle, afin d’éviter tout déficit.
En début de séance, les ministres ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes du raid israélien sur Bint Jbeil, dimanche. Le Premier ministre, Nawaf Salam, a dénoncé une «violation flagrante» de l’accord de cessez-le-feu, a indiqué M. Morcos, avant de révéler que le chef du gouvernement a également annoncé le lancement, dès le mois prochain, des «Débats du Sérail », une série d’émisssions diffusées sur Télé-Liban et destinés à établir un dialogue direct avec les citoyens.
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