
À court terme, le secteur immobilier reflète la situation politico-économique. Ses perspectives dépendent des différents scénarios envisagés sur les plans politique et économique, avec des implications corollaires pour les prix immobiliers et les conditions du marché.
Une étude menée par le département d’études et de recherche de Bank Audi sur le secteur de l’immobilier au Liban, publiée en septembre 2025, présente trois scénarios pour les 12 prochains mois, à savoir scénario positif, scénario intermédiaire et scénario négatif, avec des probabilités de réalisation respectives de 55%, 30% et 15%.
Dans le cas d’un scénario politico-économique positif (suprématie de l’État sur les armes, etc.), la demande immobilière augmenterait considérablement, entraînant une hausse des prix de l’immobilier d’au moins 20%, tandis que le rétablissement des prêts immobiliers constituerait un catalyseur majeur pour le marché. Le scénario intermédiaire suggère une relative stabilisation des conditions du marché et des prix de l’immobilier aux niveaux actuels. Enfin, si le scénario défavorable se concrétise (dégradation de l’état de la sécurité), la demande immobilière se contracterait, l’offre de biens à vendre s’accroîtrait, exerçant une pression à la baisse sur les prix de l’immobilier et les conditions du marché en général.
Prix de l’immobilier
Selon le rapport de Bank Audi, les prix de l’immobilier ont montré une hausse au cours des trois premiers mois de 2025 pour enregistrer une stagnation à partir de mars et jusqu’en septembre.
Les avancées politiques prometteuses enregistrées en début d’année (élection d’un chef de l’État, désignation d’un Premier ministre et formation d’un gouvernement) ont donné un certain élan aux prix du marché immobilier libanais.
Une hausse d’environ 10% des prix de l’immobilier a été enregistrée au cours des trois premiers mois de 2025. Dans l’ensemble, les prix des appartements de petite et moyenne taille sont actuellement inférieurs de 20 à 30% aux niveaux observés avant 2019, tandis que le prix de vente des appartements haut de gamme se rapproche désormais de son niveau d’avant la crise.
Amélioration des achats
La demande immobilière au cours du premier semestre de 2025 est revenue aux niveaux observés en 2022, malgré des fondamentaux difficiles.
Le nombre de transactions immobilières effectuées de janvier à juin 2025 s’est élevé à 33.297 contre 16.390 sur la même période un an auparavant. Ce niveau est le plus élevé enregistré depuis 2022.
Parallèlement, si l’on examine le premier semestre de 2019, le nombre de transactions enregistrées au cours de cette période est inférieur de 34,1% à celui observé au cours du premier semestre 2025, ce qui traduit un retour aux niveaux d’activité d’avant la crise dans ce secteur.
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