
À Washington, Donald Trump a assuré qu’Israël avait accepté ses «termes» pour un accord. Le président américain promet une trêve «très bientôt», assortie de la libération des otages. Il a adressé un «dernier avertissement» au Hamas pour qu’il accepte une proposition de cessez-le-feu adossée à cet échange. Quelle est donc l’étape suivante pour Gaza?
Le contenu évoqué de l’accord
Selon des sources diplomatiques relayées par Washington, le schéma discuté reposerait sur la libération des 48 otages dès le premier jour de trêve, contre un nombre important de prisonniers palestiniens. La trêve servirait de cadre à des négociations plus larges sur la fin de la guerre. Mais seulement une vingtaine d’otages seraient encore vivants. Reste une contradiction majeure: les dernières déclarations de Trump sur l’avenir de Gaza, un projet de «Riviera du Moyen-Orient» impliquant le déplacement massif de la population, apparaissent difficilement compatibles avec un accord.
Le Hamas se dit prêt à discuter
Le mouvement affirme avoir reçu, via des médiateurs, les «idées américaines». Il se dit prêt à s’asseoir «immédiatement» à la table des négociations, mais maintient ses conditions: fin de la guerre, retrait israélien de Gaza et mise en place d’une administration palestinienne indépendante.
Israël emboîte le pas à Washington
Ce lundi, Israël a publié à son tour un avertissement solennel au Hamas. Officiellement, Jérusalem dit «examiner sérieusement» la proposition américaine. Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, répète que la guerre pourrait s’arrêter si les otages étaient libérés et si le Hamas déposait les armes. Une ligne rouge pour le mouvement islamiste.
Escalade sur le terrain
À Gaza-Ville, les bombardements se poursuivent. Trois tours résidentielles, dont la tour Al-Ruya, ont été détruites ces derniers jours. L’armée israélienne affirme qu’elles abritaient des infrastructures du Hamas. Un établissement scolaire transformé en refuge a également été frappé, causant la mort d’au moins huit personnes, dont plusieurs enfants.
L’urgence humanitaire
L’ONU alerte: la famine menace désormais Deir al-Balah et Khan Younès. Malgré des convois annoncés, l’aide reste insuffisante et l’évacuation forcée de milliers de civils continue sous la pression des bombardements.
Depuis octobre 2023, plus de 64.000 Palestiniens ont été tués, selon les chiffres locaux relayés par l’ONU. L’attaque du 7 octobre avait fait environ 1.200 morts en Israël et 251 personnes avaient été enlevées. À ce jour, 48 otages restent retenus, dont une vingtaine présumés vivants.
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