
Dans une tribune publiée par le Telegraph, l’ancien conseiller à la sécurité nationale américaine John Bolton affirme que «libérer le Liban du Hezbollah constitue le chemin vers la paix au Moyen-Orient» et que l’Occident doit soutenir ce processus, notamment avec le retrait prévu des forces de l’ONU (Finul) d’ici fin 2026.
«Le Liban fait face aujourd’hui à une question existentielle: pourra-t-il sortir de décennies de guerre et de destruction, ou replongera-t-il dans le conflit civil et la domination terroriste?», écrit M. Bolton.
M. Bolton rappelle que le Hezbollah a dominé le Liban pendant des décennies, dirigeant depuis l’ombre grâce à la force militaire et au soutien de Téhéran, tout en évitant les postes publics clés.
Selon M. Bolton, dans son article du Telegraph, malgré les pertes infligées par Israël à sa direction et à ses capacités militaires, le Hezbollah conserve un potentiel important. Le même constat vaut pour le Hamas à Gaza et, dans une moindre mesure, pour les Houthis au Yémen et certaines milices chiites en Irak.
Aujourd’hui, le gouvernement libanais tente de poursuivre ce qu’Israël a commencé: désarmer le Hezbollah et le contraindre à agir comme un parti politique plutôt qu’une organisation militaire terroriste. M. Bolton rappelle le rôle du Conseil de sécurité de l’ONU et de la résolution 1701 adoptée en 2006, mais estime que cette initiative a échoué, l’Iran et le Hezbollah n’ayant jamais eu l’intention de céder leurs armes.
«La mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban (Finul) a une réputation d’inefficacité et son mandat se terminera fin 2026», note-t-il. M. Bolton insiste sur le fait que la tâche du gouvernement libanais, qui consiste à mettre fin aux capacités militaires du Hezbollah et à couper le soutien iranien, est quasi impossible sans aide extérieure. Il appelle les pays occidentaux à soutenir le Liban par des voies bilatérales et à coopérer étroitement avec Israël pour sécuriser le retrait israélien du Liban-Sud, ainsi que le désarmement du Hezbollah.
M. Bolton conclut: «Voir le Liban renaître avec un gouvernement pacifique et démocratique, libre de l’influence de l’Iran et du Hezbollah, serait un pas essentiel vers une paix stable et durable au Moyen-Orient. Mais si Beyrouth et ses soutiens internationaux reculent devant le désarmement du Hezbollah, nous finirons exactement là où nous étions le 7 octobre, et cela ne peut être toléré.»
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